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Grandes manœuvres pour le groupe Casino

Il vient d’annoncer la cession de 6 hypermarchés à des adhérents Leclerc, dont le Géant Casino d’Anglet. Parallèlement, il développe les Cdiscount Corners…
GEANT CASINO 1
Le « géant » français de la distribution, qui a engrangé 36,6 milliards d’euros en 2018, cherche ainsi à améliorer sa rentabilité. Pour se désendetter, il est aussi engagé dans un second plan de cession d’actifs non stratégiques.

Le 11 juin dernier, le Groupe Casino avait annoncé sa volonté de se séparer des murs d’une partie de ses supermarchés. Fin 2018, en un peu plus de 6 mois, il avait déjà cédé plus d’un milliard d’euros d’actifs. Juste avant Noël, il a surtout finalisé la vente des murs de 67 magasins Monoprix aux groupes Generali et AG2R La Mondiale, pour un montant total de 742 millions : il continuera d’exploiter ces points de vente, mais devra désormais s’acquitter d’un loyer annuel de 35,4 millions.

Ce lundi, on apprend qu’il va céder un nouveau « portefeuille de murs » de 13 Géant Casino, de 3 hypers et de 10 supermarchés, ce qui devrait à terme lui rapporter plus de 500 millions d’euros. Et les annonces n’ont sans doute pas fini de se succéder…

En parallèle de ce plan, on sait que Casino souhaitait réduire son parc d’hypers, qui comporterait une vingtaine de magasins non rentables. L’intention commence à se concrétiser, puisque le groupe vient aussi d’annoncer la cession des murs et fonds de commerce des 6 Géant Casino de Castelnaudary, Saint-Grégoire, Dole, Cholet, Castres et Anglet. L’opération devrait lui rapporter 100 millions d’euros.

En 2018, ces 6 magasins avaient cumulé 8 millions d’euros de pertes, pour un revenu global d’environ 150 millions. Le choix de vendre s’explique en outre par les difficultés structurelles que connaît ce segment des hypers, notoirement le moins dynamique du groupe et du marché en général, comme en ont déjà témoigné les annonces de Carrefour il y a un an. Ces hypers iront donc à des adhérents Leclerc : le modèle et la force de frappe de cette enseigne seraient plus propices à l’exploitation de ces points de vente.

Valoriser les espaces disponibles…

On se souvient que déjà en 2017, le Géant d’Anglet avait été concerné par un plan de réduction des surfaces de vente : il s’agissait notamment de limiter l’importance des espaces dédiés aux produits fortement concurrencés par le e-commerce. Désormais, Leclerc (qui surpaie peut-être un peu ces hypers pour soigner sa belle part de marché dans l’Hexagone) aura les coudées un peu plus franches dans la zone de chalandise du BAB. Quoiqu’il en soit, pour le Géant d’Anglet et pour les 5 autres concernés par cette vente, « les accords prévoient la poursuite des contrats de travail des collaborateurs, conformément aux règles légales », a précisé le groupe Casino dans son communiqué.

Avec la digitalisation (via le web, ses drives et son appli Casino Max), la valorisation des surfaces de vente reste ceci dit l’un des crédos de Casino, qui mise sur le déploiement des « Cdiscount Corners » et qui a récemment conclu un de ces partenariats originaux dont l’enseigne est coutumière, cette fois-ci avec Qarnot Computing.

Concrètement, le groupe va louer des espaces de ses entrepôts et réserves et accueillir… des data centers. Ceux-ci seront alimentés en électricité verte par Greenyellow, filiale « énergie » du groupe Casino, qui équipe notamment les ombrières de ses parkings de panneaux photovoltaïques. On rappelle que Casino, particulièrement actif en Amérique latine (+6 % de croissance à périmètre constant), est aussi propriétaire des enseignes Franprix, Spar, Vival et Naturalia.

Le groupe comptait jusqu’ici 111 magasins Géant dans l’Hexagone, dont ceux d’Anglet, de Lons et de Tarbes.

Plus d’informations sur le site internet – cliquez ici

 

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