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Coleen roulera encore sa bosse à Las Vegas en 2020

La jeune entreprise biarrote, créée en 2014 par Audrey Lefort et Thibault Halm, est en train de monter sérieusement en puissance avec son fameux e-bike vintage…
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Après avoir levé un million d’euros au printemps, la start-up a accéléré l’industrialisation et la commercialisation de ses vélos de luxe à assistance électrique.

Coleen sera de retour au CES de Las Vegas, du 7 au 10 janvier, avec deux vélos de série sous le bras.

Après l’IFA Berlin (le plus grand salon high-tech d’Europe) en septembre, le CES Unveiled de Paris en octobre et le salon du made in France le mois dernier, Coleen se rendra à Las Vegas. Cette fois, la jeune société née à La Rochelle, installée à la Technocité de Bayonne puis déménagée il y un an dans un atelier de 340 m2 à Biarritz, y présentera non un prototype, mais des vélos de série.

On rappelle que positionnée sur le marché de niche du vélo à assistance électrique haut de gamme, Coleen a choisi de miser sur des modèles qualitatifs au design vintage et quasi-entièrement fabriqués et assemblés en France. Batterie lithium de 529Wh made in Mérignac pour une recharge en deux heures trente, sellerie toulousaine, poignées faites à Bidart, cadres et fourches fabriqués dans l’atelier biarrot de Coleen : il n’y aurait plus guère dans ces belles machines que des sonnettes américaines, paraît-il choisies pour leur joli petit son cristallin !

Un vélo à la fois artisanal, vintage et technologique…

Au passage, la certification des vélos Coleen serait d’ailleurs en bonne voie Outre-Atlantique. Avec une vitesse de 25 km/h et une autonomie de 100 km pour un poids d’à peine 20 kilos, ces bicyclettes se distinguent aussi par leurs performances et leurs fonctionnalités, de l’antivol GPS à la géolocalisation en passant par leur écran digital de 3,2 pouces avec port USB et connexion Bluetooth, ou encore par un système de blocage de roue arrière.

En mai dernier, l’entreprise a levé un million d’euros auprès d’une cinquantaine d’investisseurs privés, de Bpifrance, du Crédit Coopératif et de la Région. Il s’agissait bien sûr d’accélérer le développement de l’entreprise (rejointe en janvier par un ex-ingénieur de Look Cycle), dont la commercialisation des vélos a débuté cet été, avec un premier objectif de quelques centaines d’unités vendues pour 2019.

En fonction des modèles et des options, le prix d’un e-bike devrait à moyen terme se situer dans une fourchette allant de 4.900 à 6.900 euros. Une somme élevée, mais dont on a déjà expliqué qu’elle ne l’était pas tant au regard des vélos positionnés sur le même créneau. Plutôt pas mal, d’ailleurs, compte tenu du process de production encore largement artisanal : 20 heures de main d’œuvre seraient nécessaires pour la seule préparation du cadre carbone des charmants modèles « Opale » et « Marinière ».

Coleen cherche actuellement à développer la gamme d’accessoires et d’options pour maximiser les possibilités futures de personnalisation de ses machines, par exemple en termes de coloris, à l’image de sa récente édition spéciale aux couleurs de l’Aston Martin DB4. Début 2020, l’entreprise devrait mettre en ligne un espace web de configuration pour ses futurs clients. En attendant, il est désormais possible de prendre rendez-vous pour aller visiter l’atelier biarrot de Coleen, et ainsi admirer et (pourquoi pas ?) tester un de ces vélos à la fois high-tech et un brin rétro, largement inspirés des premières draisiennes.

Des vélos uniques à 85% néo-aquitains, et dont les trois quarts des pièces n’appartiennent qu’à eux, à commencer par ce fameux cadre en croix, qui aura nécessité un lourd travail de conception et de test, avec notamment l’appui de Compositadour, d’Estia Entreprendre et de la société Pika, experte en découpe de matériaux. On retrouvera donc avec plaisir ces e-bikes au prochain CES de Las Vegas. Et on ne doute pas que pour la conquête de l’Amérique, tout ira comme sur des roulettes : en selle, oncle Sam !

Plus d’informations sur coleen-france.com

Pour lire notre article de février dernier, cliquez ici

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