Avec 5 autres prétendants, le jeune Montois avait remporté les finales nationales de la catégorie cuisine froide. Mais il n’en était pas à son coup d’essai…
En attendant le 28 février et la cérémonie officielle de remise des médailles des MAF (qui aura lieu à Paris, à la Sorbonne), Rodolphe Gannard était la vedette d’une petite réception donnée ce jeudi 31 au CFA de la communauté d’agglomération du Pays basque, en présence de Jean-René Etchegaray, président de la CAPG, et de Peio Claverie, conseiller en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la formation professionnelle.
Et on peut dire qu’il le méritait bien, tant l’année 2018 a été belle pour cet apprenti Montois, qui avait aussi triomphé, en juin dernier à Saint-Sever, au quatrième concours de ballotine de volaille fermière des Landes imaginé par le chef Alain Dutournier.
Il faut dire qu’en dernière année de bac pro au CFA de la rue Bourgneuf, il œuvre depuis bientôt 3 ans, en alternance, dans les cuisines de Michel Guérard, aux Prés d’Eugénie. Ce qui le place déjà parmi les « anciens » de la prestigieuse maison : « J’ai pu travailler dans les 4 restaurants du domaine et évoluer à tous les postes. C’est une très belle expérience », explique-t-il, non sans ajouter un mot sur le précieux rôle de ses formateurs : « leur soutien a été très important pour préparer ce concours et gérer le stress qui allait avec ».
Des projets plein la tête…
Le jeune homme, qui garde la tête aussi froide que la catégorie dans laquelle il concourait, ambitionne de poursuivre demain par un BTS à l'Ecole Ferrandi. À plus long terme, l’idée d’ouvrir son restaurant trotte évidemment dans un coin de sa tête : « c’est un peu le but ultime de tous les apprentis, mais il faut d’abord aller voir ce qui se fait ailleurs ».
Avant de suivre les traces de ses glorieux aînés déjà passés du côté d’Eugénie-les-Bains, il prévoit déjà un petit tour du monde pour aller se frotter à d’autres cuisines, avec dans le viseur des pays comme les États-Unis, le Canada ou le Japon. En attendant, il n’hésite pas à aller tester les tables d’ici pendant son temps libre. Et à faire la promotion de la formation en alternance : « C’est le compromis idéal entre une scolarité normale et le contact avec le monde professionnel ». On rappelle que les apprentis comme Rodolphe Gannard passent 60% du temps de leur formation en entreprise.
Cette réussite met évidemment en lumière le travail du CFA de l’agglomération, qui prépare aux CAP, brevets professionnels et bacs pro du domaine hôtellerie-restauration, mais aussi au commerce et à la vente.
Un CFA qui, outre ses bons taux de réussite, son réseau de 400 entreprises et ses ressources humaines et techniques, a ouvert une section spéciale pour permettre aux apprentis de « signer un contrat d’apprentissage tout en poursuivant la pratique du rugby à un bon niveau ». Pas fou, car du rugby comme de la cuisine professionnelle, l’humilité, la discipline et le goût (de l’effort) demeurent les vertus cardinales.
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