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Coup de cœurL’ESAT Château Bellevue a fait carton plein

Le complexe médico-social de Baigts-de-Béarn prépare et commercialise ses propres produits du terroir, du foie gras de canard au miel en passant par les plats cuisinés…
ESAT BAIGTS 2
De l’élevage à la mise en conserve, au stockage et à la préparation de coffrets cadeaux, de paniers garnis et de commandes personnalisées, l’établissement et service d’aide par le travail (ESAT) contrôle toute la chaîne de production, à la seule exception du gavage.

Depuis le 16 décembre, l’ESAT Château Bellevue n’a plus pris de commandes pour les fêtes de fin d’année. Sur son site web, via lequel on peut se procurer une bonne centaine de références distinctes de foies gras et dérivés, de rillettes, pâtés, confits, produits frais, miels et autres coffrets et paniers spéciaux, l’établissement donnait déjà rendez-vous début janvier à ses clients, à la fois des particuliers et des entreprises en quête de cadeaux d’affaires.

Cette clientèle serait d’ailleurs disséminée partout dans le monde, quoique majoritairement dans la région. En tout cas, ce plein de commandes ressemble fort à une bonne nouvelle, après deux années successives de crise aviaire. Ce succès paraît aussi le fruit d’une démarche commerciale offensive, fondée sur le web autant que sur une présence physique sur les marchés, à commencer par celui de Noël à Pau, où l’ESAT avait son chalet.

Cet ESAT du Château Bellevue, situé à Baigts-de-Béarn, emploie 92 travailleurs handicapés. Il y a trois ans, sa dizaine d’ateliers réalisait encore un total d’1,6 million d’euros de chiffre d’affaires. L’activité inclut 8 métiers, dont le maraîchage, l’apiculture, l’élevage de poulets et de canards gras, l’abattage, la découpe, l’élaboration et le stockage des produits et des coffrets/paniers, ou encore l’entretien des espaces verts. Mais bien entendu, le canard reste la vedette, qui se décline en foies gras entiers, au sel de Salies, au piment d’Espelette, mi-cuits, en bloc, en sauce, en mousse, en rillettes, en pâtés ou en terrines. Le chiffre d’affaires annuel de la seule conserverie s’élèverait aujourd’hui à un million d’euros, pour un quart réalisé pendant les fêtes. C’est dire si la période était cruciale…

800 travailleurs handicapés dans 8 ESAT…

Le cycle de production agroalimentaire occuperait aujourd’hui les deux tiers de l’effectif. L’ESAT reçoit environ 600 canetons tous les 15 jours. Une équipe de 6 ouvriers et d’un éducateur se charge de leur élevage. L’atelier découpe, qui se compose de 7 ouvriers, transformerait ainsi 300 canards élevés sur place chaque semaine.

Les foies gras sont ensuite expédiés à l’atelier dédié (également 7 ouvriers), qui les met en conserve. Une autre équipe réalise les confits et les plats cuisinés (cassoulets, piperades, garbures, etc.). Enfin, deux autres ateliers « logistiques » gèrent le stockage ou la préparation des coffrets-cadeaux et des commandes.

Aujourd’hui, les réflexions des gestionnaires de l’ESAT porteraient sur la construction d’une nouvelle conserverie, plus adaptée à l’activité actuelle. Un projet qui pourrait être initié en 2019.

On notera que le château vend aussi la production d’autres établissements de l’ADAPEI 64 (association départementale des parents et amis de personnes handicapées mentales), comme les confitures et chocolats fins de l'ESAT Saint-Pée à Oloron Sainte-Marie. L’Adapei des Pyrénées Atlantiques dispose de 41 établissements répartis sur l’ensemble du Béarn, lesquels accueillent plus de 1 700 personnes handicapées. Environ 800 travailleraient dans les 8 ESAT créés par l’association.

Plus d’informations sur le site internet – cliquez ici

 

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