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Rencontre avec… Didier Gadou et l’Elan Béarnais

Le directeur exécutif de l’emblématique club de basket est l’une des grandes figures du sport sur le bassin Adour Gascogne. Ce landais est porté par une passion inoxydable…
BASKET ELAN GADOU 0
Alors que la saison de basket reprend ses droits, Didier Gadou se livre pour les lecteurs de PresseLib’.

Au préalable, un petit rappel sur le parcours exceptionnel de ce champion qui culmine à plus de 2 mètres. Le jeune Landais a rejoint la Maison Elan Béarnais, présidée par Pierre Seillant, à l’âge de 15 ans, en 1980. Champion de France espoir avec ses deux frères, Thierry et Alain, il a ensuite enchaîné les performances au plus haut niveau pendant 10 ans à Orthez et pendant une autre décennie à Pau. Résultat, un sacré palmarès avec l’Elan : 7 titres de champion de France de Pro A, une Coupe Korac à Coubertin (qui restera dans les annales du club), 3 Tournoi des As, une Coupe de France…

Didier Gadou devient ensuite assistant entraîneur, puis entraîneur des Vert & Blanc, décrochant un titre national en 2004. Après une parenthèse dans l’assurance, il prend le relais de Pierre Seillant à la présidence du club avant de s'installer à la direction exécutifve. Une mission qu’il assure aujourd’hui aux côtés du président, Didier Rey.

Après ces longues années à l’Elan, la passion est toujours là ?

Didier Gadou – Plus que jamais. En tant que joueur, j’étais porté par le jeu, le terrain, l’envie de gagner des titres, par le travail au cœur de l’équipe. Cette passion ne m’a jamais quitté, et je l’ai enrichie en apprenant le métier d’entraîneur puis celui de manager. Cette passion est entretenue aujourd’hui par le challenge permanent d’assurer le développement du club et de renforcer son attractivité. Avec en ligne de mire, l’objectif de décrocher une 10e étoile de champion de France.

Les résultats sportifs et le développement du club vont de pair…

D. G. – Absolument. Les performances sur le terrain sont indispensables. D’où l’importance de jouer à nouveau, et régulièrement, les playoffs, d’atteindre les quarts-de-finale. Mais notre grand défi est de continuer à structurer le club, de faire encore évoluer le Palais des Sports, d’innover sans cesse dans tous les domaines. J’ai aussi la chance de faire partie de commissions au niveau de la Ligue nationale de basket, de la Fédération française et du Ministère des Sports dans lesquelles nous travaillons sur l’avenir du sport et du basket. Nous y échangeons des bonnes pratiques et nous en retirons une vision nouvelle pour continuer à faire évoluer nos clubs.

Vous avez traversé des périodes difficiles. Comment les avez-vous vécues ?

D. G. – Nous avons fait des erreurs, bien entendu. Mais l’important est d’apprendre des échecs. Par exemple, à une période, en voulant faire du Pierre Seillant alors que ce n’était plus possible ne serait-ce que parce que le contexte avait largement évolué. Nous avons lancé des transformations avec comme fil conducteur notre identité, et le défi de se donner de nouveaux moyens. Mais, nous devons d’abord être riche par notre identité et être tous fiers de l’Elan. Notre obsession est aussi l’accessibilité pour le plus grand nombre : par les tarifs bien sûr mais aussi par cette capacité à apporter de la joie, du bonheur, de la fierté.

Le public et les partenaires ont répondu favorablement à vos efforts ?

D. G. – Il y a une tendance très encourageante. Nous avons la plus forte fréquentation dans le basket français, et il faut aussi savoir que le Palais des Sports de Pau est aussi la salle qui rassemble le plus de public en France, tous sports confondus. C’est une fierté pour nos supporters ainsi que pour nos partenaires. De grandes entreprises sont à nos côtés, comme le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne (photo ci-contre), Teréga, Euralis, Akka… parce que, pour elles, l’image de l’Elan est valorisante et parce que nous cherchons en permanence à innover dans nos relations avec eux. Il nous reste à en attirer d’autres, pour amplifier le mouvement.

Vos atouts ?

D. G. – D’abord, c’est un fait, le basket n’est pas cher. Pour des budgets très raisonnables ont peut bénéficier de prestations de grande qualité ainsi que d’une bonne visibilité. Cette année, nous jouons la Champions League dans laquelle sont engagés pas moins de 48 pays. Au-delà des médias traditionnels, elle apporte une forte visibilité auprès de 2,5 millions de personnes via les réseaux sociaux. Le basket est universel et l’Elan a de formidables ambassadeurs dans le monde entier avec de très grands champions qui sont passés par Pau. C’est le cas d’Elie Okobo aux Etats-Unis, de Boris Diaw qui est une référence de dimension internationale, et de nombreux autres. J’en profite pour souligner la belle dynamique générée par le Club Affaires : un autre signe de vibrations positives.

Quelle évolution pour le Palais des Sports ?

D. G. – Nous allons continuer à investir avec l’appui de la Ville de Pau et des collectivités territoriales pour qu’il reste au sommet des salles françaises. C’est un vrai défi avec l’émergence de nouvelles installations dans plusieurs villes, des structures remarquables dotées de technologies de pointe. La capacité d’accueil est là, il nous faut continuer à transformer le Palais des Sports pour offrir des expériences nouvelles et fortes aux spectateurs ainsi qu’aux partenaires, comme nous l’avons fait avec les lumières et comme nous le ferons par exemple avec le portail digital et toutes les ouvertures que peut apporter le numérique.

Vous avez renouvelé l’équipe à 80%. Etes-vous optimiste pour cette saison ?

D. G. – L’objectif prioritaire est d’étoffer notre budget avec de nouveaux partenaires, et notamment un partenaire maillot important, pour pouvoir garder nos meilleurs joueurs. En attendant, cette situation fait partie de notre identité. Nous renouvelons ainsi le groupe d’une part avec des jeunes français qui ont du talent, du potentiel, et qui ont besoin de le montrer ; d’autre part, avec des Américains revanchards qui ont besoin d’exposition. Cette entame de la saison par la Coupe de France, de plus à l’extérieur, n’était pas idéale. En fait, cette compétition a été modifiée dans le seul but de libérer le calendrier. Les vainqueurs de ce premier tour vont directement en quarts-de-finale ; les autres peuvent se concentrer sur le championnat et les 14 matches de coupe d’Europe. Pour nous, la saison commencera véritablement avec le championnat, vendredi à Reims. Nous montrerons un autre visage, j’en suis sûr.

 

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