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Première chirurgicale européenne pour un bigourdan

Le Docteur Nicolas Doumerc, originaire d’Arreau, a réussi l’exploit d’une auto-transplantation rénale sans ouvrir l’abdomen…
CHIRURGIE RANGUEIL 3
Une équipe du CHU de Toulouse, dirigée par le chirurgien aurois, a mené une opération pionnière en Europe, très prometteuse, assistée d’un robot.

Elle a donc réussi une auto-transplantation rénale à ventre fermé sur une patiente tarbaise. Une opération inédite qui ouvre de nouvelles perspectives pour la reconstruction de certaines structures anatomiques.

Victime d’un grave accident de la route en 2017, la patiente, âgée de 29 ans, est prise en charge dans un premier temps par le Centre Hospitalier de Bigorre à Tarbes. Un traumatisme abdominal sévère nécessite alors trois laparotomies (ouvertures de l’abdomen), dont deux en urgence.

Son uretère et son rein gauche ayant également subi de graves lésions, elle est ensuite transférée au service de chirurgie urologique, andrologique et de transplantation rénale du CHU de Rangueil à Toulouse en février 2018.

Déjà très éprouvée physiquement et moralement par les précédentes interventions, auxquelles s’ajoute une néphrostomie (mise en place d’une sonde pour récupérer les urines), la jeune femme n’est plus en capacité de supporter une intervention « classique », consistant à remplacer l’uretère avec un segment d’intestin grêle. Pas plus qu’une auto-transplantation du rein, qui nécessiterait à nouveau l’ouverture de son abdomen à deux reprises.

C’est dans ce contexte très particulier que le Docteur Nicolas Doumerc, originaire d’Arreau (son père y exerce en tant que médecin généraliste), s’oriente alors vers une troisième solution totalement inédite en Europe, pratiquée seulement deux fois aux États-Unis et au Canada : l’auto-transplantation rénale sans ouverture de l’abdomen.

Avec seulement six petites incisions, chirurgie robotique à l’appui, il parvient avec son équipe à réaliser la néphrectomie (l’ablation du rein), le rinçage nécessaire pour éviter toute toxicité, puis l’auto-transplantation en déplaçant le rein au plus près de la vessie afin de palier au déficit urétéral. Le tout ventre fermé.

Un exploit parfaitement contrôlé et totalement réussi, qui a permis à la patiente de conserver son rein gauche et de quitter l’hôpital au bout de trois jours, avec une fonction rénale tout à fait normale.

Un succès retentissant pour l’équipe toulousaine, et un nouveau pas extrêmement innovant vers la chirurgie mini-invasive sous assistance robotique, qui fait l’objet d’une publication dans la revue très pointue International Journal of Surgery Case Report.

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