Pirineos Sur, un superbe final en Aragon

Au menu du vendredi 26 juillet…

A 19h30, Duotone (Royaume-Uni) sera sur la scène de Sallent de Gállego. Barney Morse-Brown, artiste multi-instrumentiste et compositeur, jouera pour la première fois dans ce festival en présentant son dernier et fascinant album “A Life Reappering”. Le Britannique est capable de jouer d’un grand nombre d’instruments, avec lesquels, unis à sa voix douce, il est capable de tisser un manteau intime et émouvant. Sa musique est inspirée par la vie, la mort et l’art et, plus précisément, ce quatrième ouvrage s’inspire d’un livre de peintures de l’artiste écossaise Victoria Crowe, qui montre la vie du pasteur Jenny Armstrong. Duotone a trouvé dans ses similitudes avec Armstrong la réflexion et l’inspiration pour créer huit délicieuses chansons qui évoquent le cycle de la vie et un voyage de l’obscurité à la lumière. Il a joué et enregistré avec de prestigieux musiciens du monde entier comme Maya Youssef, Jackie Oates, The Imagined Village, Eliza Carthy, Chris Wood et l’artiste multi-platine Birdy, qu’il a accompagné dans sa tournée mondiale.

A 21h, Lee “Scratch” Perry (Jamaïque) fera danser la foule. Depuis ses débuts dans les années 1960 en tant que chanteur et producteur des Wailers, le style innovateur de Lee “Scratch” Perry en a fait l’un des trésors les plus précieux du reggae. Perry a travaillé avec presque tout le monde, des Heptones aux Skatalites en passant par les Clash. Mais l’une de ses contributions les plus remarquables a été l’union de Bob Marley, Peter Tosh et Bunny Wailer, ce qui a conduit à la formation de Bob Marley et des Wailers. Perry utilise les effets sonores, l’echo reverb et le rewind a ajouté une nouvelle dimension à la tradition populaire du reggae et a influencé d’innombrables artistes de tout signe. En résumé, l’une des légendes du reggae et l’un des moteurs les plus importants de ce style fascinant qu’est le dub. Pour mieux connaître son œuvre, Arkology”, le disque publié en 1997 qui reprenait les thèmes les plus reconnaissables qu’il a produit avec des groupes et des artistes aussi importants que The Upsetters, Max Romeo, The Heptones ou Devon Irons, est à l’écoute.

A 22h, Third World (Jamaïque), un groupe jamaïcain de reggae formé en 1973 prendra la place de Perry. Il ne reste plus que Richard Daley et Stephen “Cat” Coore comme membres originaux, bien que le chanteur William “Bunny rugs” Clarke soit dans le groupe depuis son second album. Ils ont commencé à jouer des Roots reggae et très vite leur style a glissé vers un reggae pop plus commercial. La version de The O’Jays “Now that we’ve found love” et “try Jah Love” sont ses plus grands succès.

A 0h15, ce sera au tour de Green Valley de monter sur scène. Il s’agit de l’un des groupes reggae et Dancehall les plus appréciés en Espagne. Composé de musiciens basques et catalans, le groupe s’inspire de l’injustice sociale pour écrire ses chansons et transmettre un message positif et éveiller les consciences. Ils se sont formés en 2004, mais leur premier travail d’étude n’est arrivé qu’en 2010, quand ils ont sorti “Dans tes mains”, un disque chargé de sons jamaïcains. Deux ans plus tard “La voix du peuple” et en 2013 “Regarde-moi dans les yeux”. En 2016, ils ont publié le disque “Maintenant”, dans lequel ils collaborent avec d’autres grandes références du genre comme morodo, Fyahbwo ou Rapusklei.

A 1h30 : Revolutionary Brothers. C’est l’un des groupes les plus importants de reggae au Pays basque. Le projet des frères Unai et Iker Martinez est en activité depuis plus de 15 ans et est en train de transformer toute sa passion musicale en ce genre. En outre, c’est l’une des bandes de racines jamaïcaines les plus actives du pays, avec des concerts dans les grandes villes. Ils s’occupent des samplers et des bases, King konsul et Yanu les accompagnent aux micros.

Samedi 27 juillet

A 19h30, Nanjazz va enflammer la scène Sallent de Gállego. Pirineos Sur reçoit le groupe de jazz et de flamenco avec beaucoup de personnalité, issus de la région. Les musiciens aragonais Nano Giménez et Gerardo López Pontaque sont les membres de NanJazz, un sextet formé en 2016 qui a déjà participé aux festivals de jazz de référence : le Festival de jazz de Castejón de Sos (2017) et au Festival de jazz de mousson (2018). “Manuco” est le premier opus de Nanjazz, nominé à la XI édition des Prix de la musique indépendante. Ce disque se définit comme un mélange enrichissant de flamenco et de jazz avec des touches latines qui fait de la ville de Huesca le protagoniste de beaucoup de ses thèmes.

A 21h, Kiev Cuando Nieva à Caravana Sur. Le groupe a édité il y a trois ans leur cinquième album, “Les biens”. Dans cet opus composé de huit chansons, ils ont de nouveau démontré la personnalité débordante de la pop qui facture Antxon Corcuera, Javier Aquilué, Carlos Aquilué et Jaime Sevilla. Leur propre philosophie a déjà été parfaitement définie : ne jamais rien considérer comme acquis, ne pas s’accrocher à ce qui est connu, ne pas emprunter des chemins banals. Ils ont une passion pour la pop, mais ils ont su ajouter des ingrédients qui rappellent Robert Wyatt, Les sauts ou Neutral Milk Hotel. En 2007, ils ont lancé le premier LP du groupe, un spectre sonore raréfié composé de banjos, claviers défectueux, des batteries qui grondent machinalement et des guitares tranchantes coexistent avec des voix fragiles qui parlent de rangers et d’excursions en ermitage.

A 22h, Martirio & Chano Domínguez. « A Bola De Nieve ». Après presque 15 ans sans enregistrer de nouveau matériel Martirio et le pianiste Chano Domínguez se sont réunis pour commémorer le grand pianiste et interprète cubain Ignacio Villa “Bola de Nieve”. Icône dans les pays hispanophones et l’un des plus grands musiciens de Cuba. Bola était un pianiste talentueux et un interprète extraordinaire qui chantait sur les sujets de l’amour et de l’humour. Tendresse, passion, désillusions amoureuses mais aussi beaucoup d’humour, c’est ce que nous trouverons dans ce nouveau spectacle. C’est ce qu’ils veulent recréer Chano & Martirio, avec le style unique qui caractérise la musique des deux. Cela fait déjà 20 ans que le groupe créé l’événement avec leur réinterprétation des paillettes classiques avec des arrangements de jazz.

Toquinho, Silvia Pérez Cruz & Javier Colina. Avec un simple échange d’idées, les trois musiciens feront une apparition pendant le weekend. Il y avait de la place pour les classiques des deux artistes (“aquarela”, “Si te cantara”) et aussi de la chanson brésilienne comme “chega de saudade”, “corcovado’’. Trois musiciens, trois générations, trois références incontestables, trois poids lourds de la chanson dans un sens large, beau, créatif et suggestif que peu d’entre eux offriront un concert irremplaçable à Lanuza. À 72 ans, Toquinho reste l’une des plus grandes références artistiques du Brésil et l’un des compositeurs les plus prolifiques de l’histoire de la musique au pays de la carioca. Sílvia Pérez Cruz est l’un des grands noms de la chanson de nos jours. Sa voix surprend, sa polyvalence aussi. Javier Colina est un musicien qui fait partie intégrante de l’histoire contemporaine de la contrebasse. Autodidacte, il joue aussi du piano, de l’accordéon et de la guitare : un grand connaisseur du chant latino-américain, le jazz, le flamenco et les musiques populaires de multitude de géographies.

A 1h, Rafi El Camino DJ

A 2h30, Pendejo DJ. Il a passé la moitié de sa vie à découvrir, écouter, expérimenter et flirter avec la musique noire, depuis ses racines africaines jusqu’aux branches électroniques : Soul, funk, jazz, boogalo, disco, jungle ou dub step… tout cet amalgame sonore qui a eu pour résultat le lancement de 3 lp’s Dancefloor avengers (2002), The Ritmo pendoitejo (2005) et Mr-De-Ho’s Swingplation (2009) ou remixages pour des groupes allant des 13 hippies à José Antonio labordeta. A Pirineo Sur, il est déjà connu pour ses séances fantastiques. Cette année, il va fermer toutes les soirées de concerts à Lanuza. Il a enflammer le public durant tout le festival, ce sera sa dernière représentation à Pirineos Sur.

Dimanche 28 juillet

A 22h30, le concert de clôture du festival aura lieu sur la scène de Sallent de Gállego. Mon Laferte assurera le show. Il s’agit là d’un des temps forts de cette édition de Pirineos Sur. Mon Laferte est sans aucun doute l’artiste chilienne la plus connue de l’époque. L’artiste internationale sera chargée de donner le ton à l’une des nuits les plus explosives du festival. Avec son dernier album, “Norma” elle promet de réchauffer l’atmosphère et de faire danser le public. Les principales influences de sa musique proviennent du rock, du blues et de la pop, mais tout au long de sa carrière, il a cultivé divers genres musicaux, dont des sons proches du folklore andin mêlé à des styles urbains. Le cinquième album de sa carrière a été qualifié par Billboard et Rolling Stone comme l’un des meilleurs albums latins de 2018.

Informations sur le site du festival, cliquez ici