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    Coup d'envoi pour le Festival international de BD

    Les auteurs de bandes dessinées et les mordus seront tous à Angoulême pour la 46e édition du festival international, du 24 au 27 janvier…
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    L’opéra à la Hensel et Gretel d’Engelbert Humperdinck, avec la complicité de l’auteur de BD italien Lorenzo Mattotti a ouvert le bal festivalier par quatre représentations symphoniques à la Philharmonie de Paris ces 19 et 20 janvier.

    Fort de sons immense succès, le Festival international de la BD (du 24 au 27 janvier) s’accroît en doublant la surface de son marché international des droits et en triplant presque la surface d’exposition mangas (de 1.000 à 2.500 m2).

    L’Américain Richard Corben, grand prix 2018, le Japonais Taiyo Matsumoto, mangaka depuis trente ans, et la Française Bernadette Desprès, dessinatrice de Tom-Tom et Nana, sont les auteurs des trois affiches du festival 2019.

    Le FIBD décernera entre autre le prix de la BD Alternative 2019, qui récompense le bande dessinée alternative telle que les fanzines (magazines de petit format) et les revues de bandes dessinées, créés par des fanas du 9e Art, généralement publiés en auto-édition. Le prix bande dessinée alternative est le premier prix en France qui récompense la meilleure édition alternative Internationale de Bande Dessinée.

    Au programme : 12 expos et 50 débats sous le signe de la transversalité. Dans les expos phares, on citera celle de Richard Corben, président du festival, que feu Moebius appelait Mozart Corben. Une rétrospective inédite rendue possible grâce au prêt de 22 collectionneurs du monde entier. Autre événement, l’expo Batman, qui fêtera ses 80 ans à la médiathèque L’Alpha.

    Bien sûr, la manifestation continue à mettre en lumière la BD japonaise, non seulement dans sa Manga city, mais aussi autour des expos des mangakas Taiyo Matsumoto et Tsutomu Nihei. Une exposition exceptionnelle qui reviendra sur l’œuvre de l’un des plus grands tenants du manga de science-fiction, créateur des séries BLAME!, Knights of Sidonia et du futur Aposimz, à paraître à la fin de l’année (Glénat).

    Pour la première fois, Milo Manara se voit consacrée une rétrospective exceptionnelle au Festival d’Angoulême. De l’ébullition italienne des années 1970 à la rencontre avec Federico Fellini, des collaborations avec Hugo Pratt à son goût de la sensualité, cette exposition célèbre cinquante ans de carrière de ce maître de la bande dessinée mondiale.

    L’Israélienne Rutu Modan aura aussi une exposition dédiée à son œuvre un théâtre tragi-comique. Récompensée par deux fois au Festival, l’autrice israélienne Rutu Modan est cette année mise à l’honneur dans une exposition exceptionnelle. L’occasion de revenir sur une œuvre essentielle où s’entremêlent réalisme cru et humour acide, à l’aune d’une ligne claire réinventée dans sa forme et dans son dialogue avec le réel.

    Enfin, la jeunesse ne sera pas oubliée, autour d’une journée des enfants, dimanche 27 janvier, où seront fêtés notamment les 60 ans d’Astérix et de Boule et Bill.

    Pour la troisième fois en moins de 15 ans, Jérémie Moreau s’est vu remettre en janvier 2018 un prix officiel du Festival d’Angoulême, le Fauve d’Or. Depuis toujours, son parcours artistique et professionnel est intimement lié au Festival, qui lui rend hommage cette année à travers une grande exposition.

    Enfin, initiative intéressante en gestation, l’Agglomération de Grand-Angoulême à l’écoute de la précarité grandissante des auteurs de BD, se propose, auprès du ministère de la Culture, d’engager un travail d’expérimentation auprès des 250 auteurs de BD charentais. Son objectif est de protéger l’écosystème précieux des auteurs.

    Concours, gratifié en 2019, du haut patronage de l’Unesco. Une distinction qui va de pair avec la candidature d’Angoulême au réseau des villes créatives de l’Unesco, mention BD littérature. Elles ne sont pour l’instant que quatre en France à l’avoir décrochée. Xavier Bonnefont, maire d’Angoulême, espère capitaliser l’indiscutable identité BD d’Angoulême.

    Une première visite de la commission nationale Unesco a eu lieu en septembre. La candidature sera déposée en juin, réponse espérée à l’automne 2019.

    « Faire se côtoyer différents styles, genres, pays, auteurs, lecteurs, et accueillir la bande dessinée de demain, tel est le projet du Festival pour les années à venir. Un projet qui s’inscrit dans la durée mais repose finalement sur un concept assez simple : la diversité est essentielle à l’humanité, donc à l’Art lui-même. Et réciproquement. Alors, apprenons ensemble à étendre nos horizons de lecture » affirme Stéphane Beaujan, le directeur artistique du Festival de la BD d’Angoulême.

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