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Un enjeu crucialL’Occitanie relève le défi de l’agriculture bio

Les chiffres publiés le mois dernier par l’Observatoire régional de l’agriculture biologique confirment l’excellente dynamique du territoire, et en particulier du Gers…
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Avec plus de 1.500 nouveaux producteurs notifiés en 2018, l’Occitanie tutoie désormais les 9.500 exploitations bio, contre un peu plus de 8.000 en 2017. Une croissance quasi-exponentielle tirée par tous les départements, mais principalement par le Gers.

L’excellent bilan 2018 des engagements et arrêts de notification bio en Occitanie, communiqué en février, s’inscrit dans la continuité des derniers états des lieux chiffrés de l’Agence Bio. Mieux : au-delà de conforter la région dans sa position de leader national de l’agriculture biologique, il témoignerait d’une nette accélération du nombre de producteurs « notifiés ». On rappelle que la notification est un enregistrement préalable à la signature du contrat d’engagement avec un organisme de certification. En d’autres termes, ces chiffres ont une valeur essentiellement indicative. Mais ils donnent tout de même la tendance, en attendant ceux des organismes certificateurs, qui seront disponibles au printemps.

En 2018, l’Agence bio a enregistré 1.549 nouveaux producteurs notifiés en Occitanie, contre 276 arrêts de notification, ce qui donne un total théorique de plus de 1.270 exploitations bio supplémentaires. Avec désormais 9.435 agriculteurs notifiés, le nombre d’exploitations bio aurait donc théoriquement progressé de plus de 15% par rapport à 2017. Une progression qui tendrait ainsi à s’accélérer, puisqu’elle avait été de 11% en 2016, puis de 13% en 2017. On notera que dans le même temps, l’Agence a recensé 6.616 nouveaux agriculteurs bio dans l’Hexagone. L’Occitanie a donc représenté près du quart des notifications sur 2018.

Le Gers toujours au top…

La croissance des notifications est sans surprise tirée par les grandes cultures (384 nouvelles exploitations), la viticulture (371), les légumes (188) et les fruits (160). Pris ensemble, les élevages représentent plus de 200 exploitations nouvellement notifiées. On peut donc parler de croissance équilibrée, avec des spécificités départementales.

« Sur les quatre dernières années, l’Occitanie comptabilise plus de 1.000 nouveaux producteurs bio engagés chaque année », explique l’Observatoire régional. Elle se situerait « toujours loin devant les régions Auvergne-Rhône Alpes et Nouvelle-Aquitaine ». Selon les derniers chiffres de l’Agence bio, 60% des fermes et surfaces conduites en bio se situeraient dans 4 régions. Et en effet, avec 403.921 hectares et 8.164 fermes bio en 2017, l’Occitanie dépassait déjà de beaucoup les régions Auvergne-Rhône-Alpes (232.103 ha, 5.377 fermes), Nouvelle-Aquitaine (216.435 ha, 5.327 fermes) et Pays de la Loire (171 545 ha, 2.927 fermes).

Si l’on s’intéresse de plus près aux départements occitans, on s’aperçoit que le Gers a encore été le plus dynamique, avec 227 notifications et 39 arrêts, assez loin devant l’Aude (+182, -41), l’Hérault (+182, -37) et le Gard (+166, -25). À lui seul, le Gers, qui concentre une bonne partie des exploitations régionales en grandes cultures, abriterait désormais près de 1.400 producteurs bio. Mais au-delà, « la dynamique de développement du bio a concerné tous les départements d’Occitanie en 2018, même ceux qui comptabilisent un plus petit nombre de producteurs bio (Hautes-Pyrénées, Lozère, Lot, Ariège notamment) ».

La région, pour laquelle la conversion au bio est un sujet économique crucial, peut donc se réjouir de ce développement homogène.

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Dernier rapport de l’Agence bio - cliquez ici

Photos : Agence Bio

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