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GRAIN DE SABLE

Les mauvaises files

Pourquoi suis-je toujours dans la mauvaise file ? Enfin là où on fait la queue, au supermarché et à la poste. Je me pose des questions quand j’attends après avoir soigneusement sélectionné une file suivant des critères rationnels que je ne vous conseillerai pas puisqu’ils ne marchent pas. Se mettre derrière une dame au caddy presque vide et la choisir encore jeune…Je n’ai rien contre les personnes âgées mais leur propension à tuer le temps en discutant avec la caissière, si elle est sympathique et conviviale, ne fait qu’accroître mon retard chronique. Et bien la personne jeune au caddy vide, c’est loupé.

En fait, elle gardait planqué « par-devers elle » un petit panier pour sa mère-grand bourré à craquer et cerise sur le gâteau, la caissière est une de ses copines. Je n’ai pas tout perdu, je saurai tout sur le prix des séjours en Tunisie à Pâques avec le comité d’entreprise et le menu du dernier dimanche chez la belle-soeur. La semaine d’après, je jubile, je trouve une file superbe qui avance à toute allure… Quand c’est mon tour, la caissière m’annonce triomphante : « cette caisse, c’est dix articles madame ». Moi qui suis souvent dans la lune, évidemment, je n’avais pas vu l’écriteau tout petit, tout mimi, tout là-haut et pas envie de me crêper le chignon avec la caissière. Encore loupé.

Maintenant, je ne calcule plus, je pousse mon chariot avec résignation et, avec l’ami Itruc (smartphone à la pomme) je regarde mes mails, j’y réponds, bref, je bosse dans la queue ! Heureusement car je suis toujours dans la file des produits non étiquetés, des chèques pour des collectivités, des gens qui font les courses pour tout leur voisinage. A la poste, même combat, je regarde avec envie la dame de la file d’à côté. Elle est arrivée bien après moi mais c’est déjà son tour ! Je n’ose pas bouger de peur que le mauvais sort ne me poursuive. Moi, je suis derrière le « cas » qui envoie une lettre à Tombouctou, un paquet dans le Caucase et veut retirer de l’argent sur un compte vide et sans papiers d’identité. Mais à la poste, je me suis vengée pendant les quelques mois où j’ai envoyé des colis au Mali. Pour faire comprendre que l’Armée Française ne fait pas payer le tarif international, ce fut géant…

Pasquine l’Islet

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