DécryptageL’Intelligence artificielle pour les Nuls

On n’en est qu’au début de l’IA, et tout devrait aller très vite dans les prochaines années. En réalité, elle est dans les tiroirs depuis très longtemps et le coup d’accélérateur est venu de la prise de conscience de son potentiel pour répondre à des besoins très concrets des entreprises.

C’est notamment le cas, dans le secteur automobile avec l’enjeu de la mise en service de véhicules semi-autonomes, puis totalement autonomes. Ainsi depuis une dizaine d’années, la recherche s’est accélérée et d’ores-et-déjà des applications ont fait leur apparition dans des industries clés, des investissements majeurs sont lancés, et des start-ups fleurissent.

L’intelligence artificielle repose sur quelques éléments clés. D’abord, sur la capacité de machines à traiter des données en très grande quantité en un temps de plus en plus court. Cette puissance phénoménale d’analyse est, bien entendu, sans rapport avec ce que peut faire l’être humaine. L’IA raisonne par rapport à ces données pour apporter des réponses dans les domaines les plus complexes. Par exemple, dans le domaine de la santé, elle est déjà testée pour apporter une aide au diagnostic, puis à l’élaboration du traitement le mieux adapté.

Ensuite, viennent les progrès considérables fait par des machines capables de « comprendre » le langage humain, mais aussi à « s’exprimer » en l’utilisant. On a vu ainsi apparaître les premiers chatbot, des petits robots, véritables interfaces entre l’homme et la machine. « Chat » comme discussion en ligne et « bot » : un petit compagnon auquel vous pouvez adresser une demande orale très précise et il vous apportera la réponse (orale également) en quelques secondes après avoir balayé le Web à votre place.

Dans le domaine de la traduction simultanée, le progrès sera considérable. On est tout près de voir émerger des robots de poche capables de traduire instantanément et oralement, une expression dans n’importe quelle langue.

Troisième nouveauté majeure : grâce à des logiciels reproduisant le fonctionnement des neurones du cerveau humain, on a donné à la machine une véritable capacité à « apprendre ». Ces systèmes progressent par eux-mêmes : une sorte d’auto-apprentissage qui s’enrichit de toutes nouvelles analyses et expériences. D’où l’utilisation du terme « intelligence ».

Pour le moment, la machine ne sait pas concevoir et créer de nouveaux univers. Elle n’en est pas encore à se substituer à l’Homme. En fait, nous sous-traitons à une machine intelligente des opérations jusqu’ici réservées à l’humain. Où s’arrêtera l’IA ? Difficile à savoir. Ce qui est sûr, c’est qu’elle révolutionnera de très nombreux métiers, pour ne pas dire tous les métiers.