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GRAIN DE SABLE

Livre, éclair au chocolat, même combat

Un livre, il faut en avoir envie et quand l’appétit en vient, surtout y céder. C’est tellement bon d’avoir faim de lire et au moins, on n’en garde pas le souvenir toute la vie sur les hanches ! Il devient tout à coup urgent de se rendre dans la librairie la plus proche, un peu en cachette, un peu honteux de tout abandonner, comme le camé à la recherche de sa « blanche ». Le désir de lire, c’est comme un rendez-vous amoureux.

Le coeur bat, on marche vite car on a rarement beaucoup de temps et toujours des scrupules à abandonner ses devoirs quotidiens pour un plaisir personnel. C’est d’ailleurs idiot, mais quand on a été éduqué à faire passer le devoir avant le plaisir, c’est difficile. Voilà un scrupule qui embarrasse moins les nouvelles générations !

Or donc, vous voilà au coeur du sujet devant les rayonnages et là, haro sur la vendeuse qui s’aviserait de venir vous demander ce que vous cherchez. Justement, vous ne cherchez pas, vous flânez, vous venez à la découverte choisir avec gourmandise un livre avec le même soin qu’un éclair au chocolat. D’où l’expression « dévorer un livre » (ça, c’est moi qui le dis…).

Vous en avez repéré un et là commence la magie du tripotage (rendez-vous amoureux vous dis-je !) : on caresse doucement la couverture puis on ouvre l’ouvrage. Les narines se dilatent et cette odeur d’encre et de papier, hummm, quel délice. On part à la découverte des mots sagement alignés, promesses de voyages, d’émotions et de rêves. Parfois, c’est la déception amoureuse et il faut en attraper un autre jusqu’à ce qu’un titre, un mot trouve au plus profond de votre âme une résonance et c’est l’amour fou.

On ne pourra vivre sans ce livre. On le caresse encore un peu, on le referme avant de l’emporter fiévreusement vers la caisse, car il s’agit d’un enlèvement. Le plus dur sera d’attendre le soir, la journée enfin finie, le temps tranquille qui précède le sommeil et le prépare. Et zut, il faudra se modérer car demain, le réveil sonne. Vous avez bien compris que la lecture d’un livre sur écran, c’est pas demain la veille !

Avec moi, les libraires ont de beaux jours devant eux. J’aime lire.

Pasquine L’Islet

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