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    Grande vitesse et flambée immobilière

    Avant l’ouverture de la LGV jusqu’à Bordeaux, on voit déjà les prix grimper dans la capitale girondine. Une contagion est attendue à Dax et au Pays basque , voire même à Pau

    Petit rappel des épisodes précédents : la liaison Paris-Bordeaux tout d’abord. Actuellement il faut compter 3h14 pour effectuer le trajet, qui sera réduit à 2h04, avec 18,5 allers-retours directs quotidiens, et au total 33,5 (33 dans un sens, 34 dans l’autre) en TGV, avec des arrêts à Poitiers, Angoulême et Libourne.

    Les horaires proposés conviendront parfaitement aux hommes d’affaires, avec le premier convoi arrivant à Paris dès 8h du matin, et à Bordeaux pour 9h. Kif-kif pour le soir, avec un dernier départ Paris et Bordeaux à 21h.

    Gain de temps également pour Pau, puisqu’il faut compter actuellement (en théorie) 5h20 et qu’on devrait passer dès l’été 2017 à 4h09 avec quatre liaisons par jour. Départ du premier train à 8h13 et arrivée à Paris à 12h10, du dernier quittant Montparnasse à 17h50 arrivant à Pau à 22h10.

    La répercussion est la même pour le Pays basque, avec cinq TGV par jour, permettant de relier Paris à Bayonne en 3h55, à Biarritz en 4h06, à Saint-Jean-de-Luz en 4h19 et 4h31 avec Hendaye. Quant à Dax, desservie par six TGV vers Paris et sept en sens contraire, elle ne sera plus qu’à 3h21 de la capitale.

    Une telle réduction du temps des trajets permet toutes les audaces, et nombreux sont les Parisiens à vouloir quitter la capitale pour s’installer dans la région ; en particulier du côté de Bordeaux qui connaît actuellement une flambée immobilière : pour s’installer sur 245 m2 (ce qui n’est pas le désir le plus commun) aux Chartrons, il faut carrément mettre sur la table 1,5 million d’euros.

    C’est beaucoup, certes, mais dans la capitale, cela coûterait le double. Le prix moyen au m2 d’un appartement neuf se situant plutôt vers les 4.200 euros. Alors, en aménageant astucieusement ses horaires de trains, et avec l’aide d’une bonne connexion Internet, on peut, pourquoi pas, habiter à Bordeaux et travailler à Paris…

    Idem au Pays basque, dont les prix commencent à ressembler à ceux de la Côte d’Azur, quoique de bonnes affaires soient encore à réaliser. Ailleurs, le panorama reste calme. L’attentisme qui régnait avant la mise en service de la nouvelle TGV va-t-il se poursuivre ? On sera très attentif à l’évolution du marché, à partir du 2 juillet prochain. En redoutant la flambée des prix, conséquence induite de ces gains de temps.

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