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Défi -Euralis poursuit une mutation en profondeur

Malgré une période difficile pour les pôles agricole et alimentaire, l’activité du groupe coopératif progresse grâce à un pôle semences très dynamique. 12.000 agriculteurs sont concernés…
FOIE GRAS EURALIS 2
L’assemblée générale d’Euralis s’est tenue, vendredi, à l’hippodrome de Pau. Une occasion de faire le point sur les évolutions de l’entreprise basée à Lescar, et d’ouvrir le débat.

Comme chaque année, ce temps fort du groupe permet de se pencher sur les grandes problématiques du monde agricole et rural. Le débat avait cette fois pour thème : « Comment partager son métier d’agriculteur avec le grand public ? ». Un vaste programme.

« La transformation s’impose à nous. Le monde agricole subit une mutation profonde, avec la séparation du conseil et de la vente, l’interdiction programmée du glyphosate, et les changements de comportements des consommateurs » a précisé Christian Pèes, président d’Euralis. « Nous nous devons d’innover pour continuer à accompagner et trouver plus de débouchés aux 12.000 agriculteurs qui ont choisi de nous faire confiance ».

Avec un chiffre d’affaires d’environ 1,4 milliard d’euros, en très légère baisse par rapport à l’exercice 2016-2017, le groupe coopératif béarnais a bien résisté à une conjoncture difficile. Le pôle alimentaire, surtout, a dû subir en 2017 « un deuxième épisode de grippe aviaire qui a fait baisser durablement le nombre de canards produits en France par Euralis de 9 à 7 millions ».

Ses revenus ont conséquemment diminué de 3% sur l’exercice clos fin août 2018, tandis que sa rentabilité a été grignotée par les investissements en cours. Euralis a en effet déboursé 8 millions d’euros « pour accompagner les éleveurs dans les mesures de biosécurité », tandis que 45 millions d’euros ont été investis sur trois ans pour gagner en productivité et se recentrer sur les produits à valeur ajoutée.

En dépit de ce recul de l’activité du pôle, ses deux marques traiteur, Jean Stalaven et Qualité Traiteur, ont respectivement progressé de 3 et 2 %. Cette année, la seconde a notamment misé sur le lancement d’une gamme de salades-repas bio et végétariennes. Le résultat net d’Euralis a logiquement pâti du coup d’envoi de ce plan de transformation du pôle alimentaire : le groupe affiche un déficit de 26 millions d’euros.

Le pôle semences à la conquête de l’Est…

Pour preuve de la bonne rentabilité structurelle du groupe, le résultat d’exploitation aura tout de même tutoyé les 30 millions d’euros. L’Ebitda (résultat avant intérêts, impôts et amortissement) s’est quant à lui élevé à 51,5 millions. Euralis avance de surcroît que le revenu de ses « activités stratégiques » a progressé de 3,5 %.

Le pôle agricole n’a pas non plus été à la fête, avec des « résultats » en légère baisse (-2 %). Les rendements ont certes augmenté sur la collecte automnale de maïs, mais la collecte estivale de céréales à paille a plutôt déçu, malheureusement affectée par les conditions climatiques.

Christian Pèes et Pierre Couderc

« L’activité viticole a également subi l’effet du gel d’avril 2017, ainsi que par la pluviométrie atypique de ce printemps », a souligné le groupe coopératif béarnais, qui compte 12.000 adhérents et plus de 4.800 salariés.

Pour de meilleures nouvelles, il fallait donc se tourner vers un pôle semences qui a crû de 9% et représente désormais 16% des revenus du groupe (contre respectivement 41 et 38% pour les pôles alimentaire et agricole, le poids du second ayant été dépassé cette année par celui du premier).

« Les nouvelles variétés de semences compétitives renforcent notre croissance en Ukraine et en Russie et contribuent au gain de parts de marché en Europe de l’Ouest, dans un contexte fortement concurrentiel », explique Euralis.

Le groupe n’aura plus qu’à soumettre ses résultats à l’approbation de l’AG, qui se tiendra le 8 février prochain.

Plus d’informations sur le site d’Euralis

 

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