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1 milliard d’euros pour l’agriculture et l’agroalimentaire

Le Gersois Franck Montaugé et plusieurs sénateurs se mobilisent pour demander au gouvernement un plan d’urgence, avec 12 recommandations…
SENAT
« Dans la mesure où de nombreux pays ont mis en place des plans de relance spécifiques pour leur agriculture, il serait incompréhensible que la France ne le fasse pas » souligne le sénateur, ancien maire d’Auch.

« L’absence d’un tel plan de relance accroîtrait le différentiel de compétitivité entre les États, faisant automatiquement perdre des parts de marché à la ferme France et l’exposant à une dépendance plus forte aux importations ».

« C’est justement ce qu’il faut éviter pour être plus résilient. Si ces aides sont octroyées partout dans le monde, même dans des pays européens comme les Pays-Bas, l’Italie ou la Pologne, pourquoi en priverait-on les agriculteurs français ? »

Il en va surtout de la survie de nombreuses productions ancrées dans nos territoires. L’agriculture n’est pas sortie indemne de la crise. Dans le Gers, les filières du gras, de la viticulture et de l’horticulture ont été mises à rude épreuve.

Après un rapport qui formulait, mi-avril, quinze propositions adressées au Gouvernement pour venir en aide aux agriculteurs (lire ici), la cellule de suivi « Agriculture et alimentation » de la commission des affaires économiques du Sénat dont Franck Montaugé est l'un des quatre rapporteurs vient de tirer un premier bilan de la crise.

Dans leur note les sénateurs enjoignent donc le Gouvernement d’adopter, de toute urgence, un plan de relance pour un secteur exemplaire mais pas épargné par la crise. Avec douze recommandations, la cellule dessine les quatre piliers devant guider cette relance : accompagner la sortie de crise des agriculteurs et des industriels ; investir pour accélérer les transitions ; mobiliser la commande publique pour favoriser l’origine France ; faire de la politique agricole commune un instrument au service de la résilience du continent.

Les enjeux économiques et sociaux du redressement restent considérables. Les productions de fromages sous signes de qualité, de volailles, de pommes de terre ont accusé des reculs majeurs d’activité en l’absence de débouchés, notamment dans la restauration. Les produits agricoles étant périssables, des quantités importantes ont été données, dévalorisées ou détruites. Les exploitants ont donc dû supporter des charges sans aucune recette.

La cellule « Agriculture et alimentation » propose, à cet égard, un mécanisme de compensation inspiré d’exemples étrangers. La relance doit aussi permettre d’accélérer l’évolution déjà en cours de notre modèle agricole. Le moment est une occasion unique, d’une part, de valoriser l’origine France, notamment en remettant la commande publique au cœur d’un dispositif de relance qui doit offrir des débouchés aux producteurs locaux et, d’autre part, d’accélérer les transitions

Article réalisé en collaboration avec le Journal du Gers

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