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ENTREPRISE D’ICIOlano, toujours dans l’accélération

Le transporteur et logisticien luzien, qui n’est pas complètement épargné par la crise, garde toujours de solides ambitions, avec une brochette de projets en stock…
OLANO 2Olano DR
L’emblématique chef d’entreprise basque, Nicolas Olano, compte bien poursuivre sa croissance externe avec plusieurs pistes importantes d’acquisitions. Il devrait y avoir de nombreux recrutements à la clé.

Avec les diverses opérations en cours, le groupe basque de transport et de logistique devrait encore prendre du volume cette année. Il pèse déjà 420 millions d’euros, emploie 2.500 personnes sur une cinquantaine de sites et détient en propre une flotte de plus d’un millier de véhicules.

Le groupe Olano gère un million de m3 d’espaces de stockage en froid négatif, et 350.000 en froid positif. Pas mal, quand on sait que son patron s’est lancé il y a 45 ans avec son seul véhicule…

Dernièrement, le groupe basé à Saint-Jean-de-Luz, a intégré Oteiza Transportes, établie à Espartza-Galar. Une belle société navarraise de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires, créée en 1975 et dotée d’une flotte de plus de 80 poids lourds. Oteiza gère « des flux au départ de l’Espagne et à destination de l’Europe ».

L’opération, menée par le DG Jean-Michel Olano, paraît dans la logique des choses. Elle va permettre au groupe de Saint-Jean-de-Luz de poursuivre son développement dans la péninsule ibérique, où l’entreprise est déjà leader dans la distribution des produits de la mer (350.000 tonnes distribuées par an), et où elle opère deux entrepôts en froid négatif, l’un à Valence, en Espagne, et l’autre à Guarda, au Portugal. Elle compte une petite vingtaine de sites en Espagne, sur un total de 50.

Sur le segment des produits de la mer, le groupe a investi 8 millions d’euros dans sa nouvelle plateforme de Pinto, au sud de Madrid : un bel outil logistique de 4.635 m2, équipé de deux chambres froides et de 25 portes à quai. De plus, il développe un site dédié à l’activité crustacés à Huelva.

Concernant les surgelés, un nouveau chantier d’entrepôt est en cours du côté de Valence, à Massalavés, sur un terrain de 23.000 m2. Localement, la capacité de stockage sera ainsi portée de 30.000 à 45.000 palettes, dans les prochains mois. Olano a également annoncé « la reprise d’activité et d’exploitation de la société Kartel avec une concession portuaire pour 30 ans à Leixões, près de Porto. Le Groupe Olano est le nouvel opérateur de cet entrepôt de 4.600 m2, avec une capacité de 10.000 palettes. Cet entrepôt sous douane vient compléter notre gamme de prestations au Portugal ».

Le métier de transporteur mieux reconnu…

Nicolas Olano a dévoilé dans la presse locale quelques chiffres concernant l’impact du confinement sur l’entreprise. On rappelle qu’au printemps, suite aux annonces du gouvernement, les volumes de produits de la mer traités par Olano avaient rapidement chuté… de 75%. Mais dans le même temps, l’activité surgelés avait quant à elle progressé de 50%, et ce en dépit des dégâts causés par la crise sur le segment de la restauration hors domicile.

À l’arrivée, le dirigeant révèle que le premier confinement a fait perdre 15 millions d’euros de chiffre d’affaires à son groupe, qui continue malgré tout de se renforcer en France, en Espagne et en Italie. Côté français, Olano projette de s’implanter du côté de Boulogne-sur-Mer.

On ajoutera que questionné sur les effets de la crise, Nicolas Olano a jugé qu’elle avait au moins permis d’améliorer la reconnaissance du métier de transporteur routier, parfois décrié ces dernières années, mais dont le caractère crucial est apparu au grand jour à l’heure du premier confinement.

On ajoutera que le marché du transport n’est pourtant pas des plus simples, ses acteurs subissant d’un côté la pression de clients toujours plus exigeants en termes de délais et de tarifs, et de l’autre celle des coûts du carburant et des ressources humaines. Car Olano est en quête de personnel et les chauffeurs qualifiés se font rares, tant et si bien que l’entreprise a mis en place une « Olano Academy » pour en former avec le concours d’Aftral.

Des chauffeurs qui seront globalement payés 10% de plus que ne l’exige leur convention collective, a exposé Nicolas Olano, qui déclare distribuer 4 à 5 millions d’euros de participation à ses salariés chaque année. Et qui a également offert une prime exceptionnelle aux employés ayant œuvré dans le contexte sanitaire exceptionnel de 2020.

Bref, il s’agit pour le transporteur d’élargir son volume d’affaires et de développer de nouveaux services qualitatifs (notamment sur le volet de la logistique) afin de dépasser les traditionnelles contraintes pesant sur ses marges. Une équation jusqu’ici plutôt bien résolue…

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Pour lire notre dernier article sur le Groupe Olano, cliquez ici

 

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