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100 ans pour le groupe créé par un génial Bigourdan

Pierre-Georges Latécoère a fondé cette entreprise industrielle basée à Toulouse qui, malgré les trous d’air, reste une référence dans l’aéronautique
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Depuis 1917 et la passion de Pierre-Georges Latécoère, ça a parfois « volé bas ». Mais chaque fois le groupe a su rebondir et se reconvertir. Le contrat, qui vient d’être signé avec Airbus Helicopters, porte de nouveaux espoirs, au moment où le groupe cherche à faire des acquisitions pour se redéployer.

Il y avait du beau monde et de beaux avions, le 15 septembre dernier sur le tarmac de Francazal. La Patrouille de France était là, des Rafales aussi, tous réunis pour célébrer les 100 ans du groupe toulousain aéronautique Latécoère.

Le groupe toulousain qui compte 5.000 collaborateurs dans le monde a gardé deux sites sur le bassin Adour-Gascogne : à Gimont dans le Gers et à Liposthey dans les Landes.

Eh oui, c’est en 1917, comme le temps passe, que Pierre-Georges Latécoère (né à Bagnères-de-Bigorre et décédé en 1943) passait des wagons aux avions avec passion (voir les vidéos ci-dessous).

La saga Latécoère débute en 1864 avec la création par son père d'une entreprise  de menuiserie et de mécanique générale à Bagnères-de-Bigorre. En 1906, Pierre-Georges prend les commandes de la « Maison G. Latécoère » qui compte alors 150 salariés et qui s’est notamment lancée dans la fabrication de matériel roulant pour les tramways de Bigorre et la Compagnie des Chemins de fer du Midi.

Pendant la première guerre mondiale, il développe deux usines à Toulouse, l’une pour produire des obus, l’autre pour construire des cellules d’avion, puis des avions.

En 1919, il crée des lignes aériennes et sera ainsi à l’origine de l’Aéropostale, dont Antoine de Saint-Exupéry fut l'un des pilotes. Pierre-Georges Latécoère s'illustrera également par la construction d’hydravions à Biscarosse dans les Landes.

100 ans plus tard, Latécoère ne construit plus d’avions, mais travaille avec les grands avionneurs internationaux, Boeing, Airbus, Dassault ou Bombardier, élaborant les aérostructures, autrement dit les portes et fuselages ou encore le câblage, les équipements de vidéos embarquées, etc.

100 ans qui, derrière la fête et les Alpha Jets de la Patrouille de France, sont aussi un tournant pour le groupe, qui a lancé un plan de restructuration, Transformation 2020, prévoyant notamment le transfert de postes de Toulouse vers Gimont, ainsi que la fermeture du siège actuel de Périole pour construire de nouveaux bâtiments sur la zone de Montredon en 2018.

La bonne nouvelle, c’est le contrat signé avec Airbus Helicopters pour fournir 500 boîtiers de commandes de l’hélicoptère H175 pendant cinq ans. Le groupe, qui a retrouvé une meilleure santé, cherche à faire des acquisitions pour notamment aux Etats-Unis pour se donner la dimension et la solidité nécessaire pour avoir accès aux nouveaux programmes des majors comme Airbus et Boeing.

En juin, c’est au Bourget que le centenaire avait déjà été fêté, l’occasion de rappeler que l’entreprise avait déjà subi plusieurs reconversions, et que l’on comptait bien surmonter encore une fois les difficultés du moment.

Pour ceux que ça passionne, et on sait qu’ils sont nombreux, un livre spécial a été édité chez Privat pour l’occasion. Il est intitulé : Latécoère, cent ans de technologies aéronautiques. Et signé Jean-Marc Olivier et Arnaud Späni, aux prix de vente public de 32 euros.

Joyeux anniversaire, Latécoère, on vous souhaite de voler encore longtemps de vos propres ailes (on sait, ça vole bas !)

Photos : site internet et réseaux sociaux de Latécoère

http://dai.ly/xfd4mk

https://youtu.be/OI6hALX9XBM

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