L’hôpital commun Tarbes-Lourdes pour bientôt ?

Plusieurs fois abandonné, le projet est de nouveau d’actualité. Il pourrait être construit sur le site de Lanne. On sera fixé à la fin du mois de janvier 2019…

Le nouveau dossier a été minutieusement détaillé et commenté lors du conseil communautaire du 28 novembre dernier par Christophe Bouriat, directeur du groupe.

Un projet qui avait été abandonné il y a dix ans, avant d’être à nouveau d’actualité lors des vœux de début d’année. L’ARS avait de son côté reformulée la demande en décembre 2016. Il sera finalement présenté au Comité interministériel de performance et de modernisation (COPERMO) le 29 janvier prochain.

L’objectif envisagé est de mettre fin à une concurrence néfaste entre les deux établissements, à peine distants de 18 kilomètres, des villes concernées. Une concurrence qui génère des déficits structurels de part et d’autre, difficiles à contenir.

Également attendu par ce projet, un hôpital plus moderne et plus performant -donc une meilleure prise en charge des patients-, qui constituerait un attrait supplémentaire pour les jeunes médecins.

Loin de se définir comme un hôpital départemental, ce nouveau centre souhaite proposer une offre de soins de proximité à une population vieillissante, mais ne saurait en aucun cas nuire aux autres établissements de santé présents sur le territoire, comme Bagnères, Vic-en-Bigorre ou Lannemezan. Ceux-ci pourraient d’ailleurs voir leurs spécificités renforcées.

Trois hypothèses avaient été envisagées : la réhabilitation du site de la Gespe à Tarbes, avec regroupement des activités lourdaises, la rénovation des deux sites déjà existants, ou la construction d’un nouvel établissement commun aux deux villes.

C’est donc cette dernière possibilité qui a été retenue, et le choix de son implantation s’est finalement porté sur le site Lanne, au cœur de la communauté d’agglomération. A à mi-chemin entre Tarbes et Lourdes, il est en effet parfaitement adapté au projet, et desservi par la RN 21.

Cette construction est estimée à un peu moins de 220 M€ (incluant le terrain et les nouveaux équipements), pour une capacité de 452 lits (contre 467 actuellement sur les deux sites). Il est prévu, pour l’instant, que l’État contribue à hauteur de 30%.

Gérard Trémège, maire de Tarbes, s’est réjoui de la qualité des débats menés entre la direction de l’hôpital et les élus, notamment pour le choix du site, et souhaite maintenant que le projet soit soutenu jusqu’au bout. Tout en espérant que la participation financière de l’État soit un peu plus conséquente.