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Coup de cœurIci, un savoir-faire mondial à sauver !

Le pôle de compétitivité Avenia, basé à Pau, a voulu réagir vigoureusement, mais de manière constructive, après les annonces inquiétantes de Nicolas Hulot
GÉODAYS – Convention à Pau sur les industries du sous-sol
Le ministre de l’Environnement veut tout simplement interdire l’exploration et la production d’hydrocarbures conventionnels en France. C’est une sérieuse menace pour la filière des géosciences qui génère sur le bassin de l’Adour 5.000 emplois directs et 25.000 indirects.

On a la chance inouïe d’avoir des compétences exceptionnelles au niveau mondial, ici, autour des métiers du pétrole et du gaz. Des métiers qui ont permis de développer des savoir-faire (et des moyens) impressionnants dans l’exploration et la production. Avec bien entendu en fer de lance, le centre de recherche de Total à Pau, pôle névralgique dans le cœur de métier du géant pétrolier, et 180 entreprises de pointe réunies dans Avenia.

Mais voilà, la volonté du ministre de l’Environnement de stopper toute nouvelle exploration et production sur le sol français, envoie un message terriblement négatif pour cette filière dont la région est particulièrement fière.

Ne serait-ce que psychologiquement : comment un groupe mondial comme Total peut-il continuer de maintenir en France (et à Pau) son centre mondial dédié à l’exploration et à la production d’hydrocarbures ? Dans un pays qui condamne ces métiers…

On comprend la réaction d’Avenia, le (seul) pôle de compétitivité français dans ce domaine. On le comprend d’autant plus qu’il n’a cessé depuis sa création de s’inscrire dans la volonté de préserver l’environnement. « Notre filière est pleinement consciente de l'enjeu du changement climatique. Elle est résolument engagée dans la réduction des émissions de C02 et plus généralement dans la réduction de l'empreinte de ses activités » rappelle son président, Jean-Louis Olivet.

« L’arrêt de la production d’hydrocarbures en France serait immédiatement compensé par une hausse des importations, dégradant non seulement encore plus la balance commerciale de notre pays, mais augmentant surtout les émissions de gaz à effet de serre générées par le transport sur de longues distances de ces produits importés » insiste le président d’Avenia. Du simple bon sens !

« Nos industries représentent pour la France une force économique majeure : elles emploient des dizaines de milliers de personnes dans notre pays. Elles font travailler un tissu important d’entreprises, d’écoles et universités, de centres de recherche et contribuent fortement au dynamisme de nos territoires ».

Au-delà de cet impact redoutable et redouté, il faut savoir que cette filière, par ses investissements spectaculaires dans la recherche et le développement (R&D pour les initiés) apporte des solutions concrètes face aux défis du changement climatique, particulièrement pour l’exploitation des énergies renouvelables.

C’est le cas, par exemple, au niveau de la géothermie. Elle bénéficie pleinement des données du sous-sol, obtenues à partir de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures, mais aussi des compétences des foreurs. C’est aussi le cas des champs éoliens au large des côtes françaises, qui profitent des techniques et des moyens disponibles dans l’offshore pétrolier.

« Cette mesure (annoncée par Nicolas Hulot), en détruisant la légitimité de notre filière en France et à l’international, donnerait un coup de frein brutal et potentiellement fatal à tous nos efforts. Nous ne comprenons pas cette mesure au bilan globalement défavorable pour l’émission de gaz à effet de serre et nous inquiétons des conséquences néfastes pour nos emplois et pour nos efforts vers la transition énergétique » ajoute le président du pôle Avenia.

« Nos adhérents appellent à des discussions pragmatiques et raisonnées sur ces sujets, conduisant à l’adoption de mesures concrètes allant réellement dans le sens de la transition énergétique, pour le dynamisme et le rayonnement de notre pays ». Du simple bon sens on vous le dit.

 

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