Orthez met le jazz dans tous ses états

« Orthez est une ville musicale, notamment par le rayonnement régional de son école de musique », note Jacques Canet. « L’idée de ce festival est de proposer au public une découverte de tous les styles de jazz, de faire se rencontrer la chanson et ce genre musical fabuleux ».

Comme on dit, la mayonnaise a rapidement pris et le public attend aujourd’hui ce rendez-vous avec impatience. « Pour moi, ce festival permet d’apporter de la joie par la culture, l’échange et la musique », confie le créateur de Jazz Naturel. Du jazz, au rail, en passant par les musiques du monde, le rock et le blues, ce festival brasse un éclectisme phénoménal.

En préouverture du festival, toute l’équipe de Jazz Naturel vous convie ce mardi 10 mars à 20h30 au théâtre Francis-Planté pour assister au concert théâtralisé Mémoire d'esclave. C’est en tombant par hasard sur le livre autobiographique de Frederick Douglass, que Gladys Amoros, chanteuse de gospel et de blues a eu envie d’adapter sa vie pour en faire une fresque musicale sur l’esclavage et rendre modestement au peuple noir américain tout ce qu’il lui avait apporté. « Ce spectacle dévoile le quotidien d’un enfant esclave, ses conditions de vie, sa soif de liberté, sa grande intelligence et son énorme instinct de survie », explique Jacques Canet. Gladys Amoros sera accompagnée par Michel Foizon et Nico Wayne Toussaint, deux des bluesmen les plus reconnus de l’hexagone.

Fanfaraï Big Band ouvrira officiellement la 26e édition du festival orthézien le 19 mars à 20h30 au théâtre Francis-Planté. Depuis sa formation en 2015, le groupe tisse des liens festifs entre les cultures, les continents et la création contemporaine. Sa musique est une véritable célébration du métissage, nourrie par un sens poussé de l’improvisation. Avec son 3e album « Raï is not dead », il fait dialoguer, plus que jamais, les sonorités traditionnelles d’Afrique du Nord, le jazz, les rythmiques et harmonies des musiques latines, turques et tziganes. Il offre un joyeux bazar, à savourer sans modération !

Bien connu des Orthéziens, Didier Céré enflammera le théâtre Francis-Planté vendredi 20 mars à 20h30 avec « Deep Sud ». Son premier album solo nous offre un voyage dans le Sud des Etats-Unis, berceau de la musique country, rock, zydeco, jazz, swing, western… « « Le créateur du groupe « Bootleggers » et « Abilène » a ouvert et chauffé de nombreux concerts en première partie comme Johnny Hallyday, ZZ Top, Dick Rivers, Calvin Russell, Moon Martin, Steve Young, Charlie McCoy et bien d’autres... », énumère Jacques Canet. Didier Céré invitera des copains musiciens pour chanter et jouer de la musique, lors de cette soirée hommage aux grands pontes du jazz et du rock.

Le samedi 21 mars sera le point d’orgue de ce festival, avec 4 concerts événements au théâtre Francis-Planté.

A 14h, l'Odyssée de Yuna, un concert dessiné dans lequel Yumi duo et Sébastien Brunel entraînent leur public dans une traversée mêlant intimement rêve et réalité à travers une incessante destruction et reconstruction. Perdue aux confins d’un vaste désert, une jeune femme prénommée Yuna se souvient de son voyage dans des terres mystérieuses, de ses expériences chamaniques ou de sa fuite après l’incendie de son village. Musique et peinture se mêlent alors, et nous invitent au voyage, démantelant les frontières entre l’humain et l’animal, le temps et l’espace, pour offrir une expérience sensorielle unique. Antoine, avec ses percussions et Tanguy avec sa clarinette et son clavier, se réinventent à chaque spectacle pour trouver l’harmonie parfaite entre leur musique et les toiles de Sébastien.

A 16h, Robin & the Woods s'aventurera dans les méandres d'un rock-jazz coloriste et mélodique aux influences inspirées par le rock progressif (Pink Floyd, King Crimson) et le jazz moderne (Est, Donny McCaslin). « En 2018, le groupe remporte le Grand Prix du Tremplin Action Jazz, qui présente lors d’une soirée au Rocher de Palmer à Cenon (33) plusieurs projets d’esthétique jazz originaires de Nouvelle-Aquitaine. Ce sont des artistes géniaux qui vont conquérir le public du festival très rapidement », assure Jacques Canet. Les musiciens se voient aussi remettre le Prix FIP et Alexandre Aguilera (flûte), un ancien élève de l'école de musique d'Orthez, un coup de cœur du jury pour sa prestation.

Photo : Jef Rabillon

NoSax NoClar se produira ensuite au Centre d'art Image/Imatge à 18h. Julien Stella et Bastien Weeger ne se réclament d’aucune identité, de style, et ne défendent pas davantage une étiquette ou une marque de fabrique. Le voyage étant l’argument principal du programme, les deux musiciens se retrouvent autour de thématiques qui leur sont propres.

[caption id="attachment_118240" align="alignleft" width="283"] Photo : Alexandre Lacombe[/caption]

Enfin, We are 4 clôturera cette soirée à 21h avec un mariage entre la musique urbaine et le jazz qui réunit Sly Johnson, figure incontournable du hip hop en France, André Ceccarelli, batteur dont la réputation n’est plus à faire et qui collabore avec enthousiasme avec de plus jeunes musiciens, à l’instar du claviériste Laurent de Wilde, artiste de l’année aux victoires du jazz 2018, et du bassiste Fifi Chayeb, dont le groove et la sonorité uniques ont accompagné tous les plus grands : de Michel Legrand à Didier Lockwood en passant par Billy Cobham. « Ce groupe fait partie des pointures incontournables de la scène française », s’enthousiasme Jacques Canet.

Un final grandiose et le festival off…

Pour finir en apothéose cette 26e édition, Vincent Peirani jouera le dimanche 22 mars à 16h. Son nouvel album « Living being Night walker », a été élu « Album sensation de l’année » aux Victoires de la musique. Son style est un mariage entre le rock (avec une reprise de Stairway to Heaven du groupe Led Zeppelin), la chanson, la pop et la musique écrite occidentale. « C’est un artiste envoûtant, il reprend des thèmes de la musique classique et rock en les mélangeant à sa sauce, et ce qui en ressort est tout simplement génial », assure Jacques Canet.

Le festival off permettra aux plus petits (à partir de 6 ans) de s’initier au saxophone à la médiathèque le 21 mars à 10h30 avec une professeure de l’école de musique d’Orthez (sur inscription au 05 59 69 36 68). De plus, jusqu’au 31 mars, une rétrospective photographique des éditions précédentes de Jazz Naturel (proposée par Alain Nouvel, Sébastien Arnouts, Francis de Moro) est installée dans le hall de la mairie, au complexe Francis-Planté.

Une médiation est également programmée : Fanfaraï Big Band et Alexandre Aguilera, iront à la rencontre des élèves de l’école de musique Les Musicales pour partager leur expérience avec les élèves. Ensemble, ils prépareront des morceaux que les élèves interpréteront lors des premières parties de Fanfaraï Big Band et de We Are 4.

Plus d’information sur le site du festival – cliquez ici