Ainsi, Biarritz fait une nouvelle fois sa fête de la musique avant l’heure avec un rendez-vous très attendus qui mêle « l’héritage gigantesque du classique à la force des discours musicaux actuels ».
Cela a commencé avec le prodige serbe Nemanja Radulović, qui se produisait au Théâtre du Casino avec son ensemble des « Trilles du Diable » (dont le nom fait référence à la difficile sonate pour violon de Giuseppe Tartini). Etaient au menu : pièces baroques, romantiques et traditionnelles.
On a enchaîné ce mardi 23 avril, avec le Trio Wanderer de Vincent Coq (piano), Jean-Marc Phillips-Varjabédian (violon) et Raphaël Pidoux (violoncelle), qui jouaient Debussy, Dvořák et Schubert et dont on ne compte plus les magnifiques enregistrements (trios de Haydn, Chostakovitch, Brahms) et les concerts sur les plus grandes scènes.
Un programme soigné, de belles découvertes…
C’est par un concert du big band The Amazing Keystone que se poursuit ce festival dès ce mercredi 24 avril (Théâtre du Casino à 20h30). Le groupe de 17 musiciens donnera son spectacle dédié à l’icône Ella Fitzgerald, avec au micro la chanteuse Célia Kaméni.
L’orchestre jazz a sorti l’an dernier deux disques en hommage à la « First Lady of Song », « We Love Ella » (album) et « La Voix d'Ella » (conte musical en CD et livre-CD). The Amazing Keystone a été récompensé aux Victoires du Jazz dans la catégorie « groupe de l’année 2018 ».
On changera un peu d’univers le jeudi 25, toujours à 20h30, mais cette fois à l’église Sainte-Eugénie, où l’on pourra venir écouter les remarquables « Larmes de résurrection » de Simon-Pierre Bestion et de sa compagnie vocale et instrumentale « La Tempête ». Ces « Larmes » sont une adaptation originale basée sur l’Histoire de la Résurrection de Heinrich Schütz et sur des madrigaux des Fontaines d’Israël de Johann Hermann Schein, deux œuvres luthériennes du XVIIe siècle se répondant ici dans un fructueux dialogue. Le tout est mis en valeur par le chant byzantin de l’artiste libanais Georges Abdallah. Un concert qui s’annonce de toute beauté.
Pour conclure ce festival, c’est la vedette malienne et « voix d’or de l’Afrique » Salif Keita, qu’on ne présente plus, qui se produira à la Gare du Midi (le vendredi 26 à 20h30). Il viendra interpréter les titres de son dernier album « Un Autre Blanc ».
Pour ces Beaux jours, l’organisation nous a donc encore concocté une programmation des plus soignées. Et il y aura dans ces 5 beaux concerts de quoi satisfaire toutes les oreilles. Mais il n’y aura peut-être pas de place pour tout le monde, et les premiers à réserver seront les premiers servis !
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