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Le laminoir des Landes en bonne voie

La première production aura lieu en début d’année, dans la zone portuaire de Tarnos, avec un nouvel actionnaire l’espagnol Hierros Añon
CELSA LAMINOIR
Il se voit de loin, le laminoir de Tarnos, situé à l’embouchure de l’Adour. Et il s’est fait attendre aussi, puisque sa mise en service devait intervenir pour fin 2015. Finalement, ses premières productions sont annoncées pour le début de l’an prochain. Car rien n’a été facile pour mener à bien ce projet !

Première raison de cette lenteur : l’explosion du marché sidérurgique, entraînant la fermeture de plusieurs aciéries dans notre pays. De plus, les banques sollicitées ont été plutôt frileuses, même sur un projet concernant les principaux acteurs économiques de la région.

Ensuite, dans un premier temps, il a fallu convaincre le groupe italien Beltrame de l’intérêt du site, alors qu’il souhaitait plutôt s’implanter au Pays basque sud. Mais ce sont les arguments des Bayonnais qui l’avaient emporté, avec en particulier la cession par les Landes d’un terrain de plus de sept hectares, tout près du port, côté Tarnos, via un bail emphytéotique de cinquante ans.

La deuxième raison, et pas la moindre, c’est que Beltrame a jeté l’éponge en début d’année, ce qui a nécessité l’arrivée du sidérurgiste espagnol Hierros Añon (déjà propriétaire du géant allemand Klockner), qui s’est emparé pour 60 millions d’euros de 60% des actions, secondé par le groupe suisse Sipro Stahl, pour le reste des parts.

Cette nouvelle gouvernance a entraîné la modification du cahier des charges, puisqu’il a été décidé de produire sur le site des tôles de grande dimension, destinées à la construction navale, l’éolien, la tuyauterie, etc.

Ce sont 300.000 tonnes de tôle forte qui sortiront des laminoirs les deux premières années, et 400.000 par la suite. Et avec, ce qui est loin d’être négligeable, 93 emplois directs à la clef, sans compter les emplois indirects.

Accessoirement, tous les acteurs concernés peuvent pousser un petit cocorico, car jusqu’à présent, l’essentiel de la production de tôle forte pour la charpente métallique ou la mécanique venait de Turquie, ou de Chine. Alors, prière maintenant de dire : made in Tarnos.

Mais on l’a échappé belle !

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