La nouvelle région Occitanie dispose de dix aéroports. Ce qui peut sembler énorme, mais beaucoup moins lorsque l’on considère la carte, puisqu’ils vont de Brive au nord, à Nîmes à l’est, jusqu’à Tarbes à l’ouest et Perpignan au sud. Sans oublier Rodez, Castres, Carcassonne, Béziers, Montpellier et surtout Toulouse. Avec des disparités de fréquentation considérables.
Tous ensemble, ils ont vu transiter en 2016, 11,7 millions de voyageurs, un chiffre trompeur quand on sait qu’à lui seul, l’aéroport de Toulouse en absorbe 8,1, tandis qu’en queue de peloton on trouve Brive (0,07), Rodez (0,1), Nîmes et Béziers avec 0,2. Tarbes n’en accueillant que 0,4.
Au total, l’Occitanie se classe troisième pour le trafic aérien, derrière la capitale et la région Provence-Alpes-Côte d’azur.
Mais ce n’est pas parce que l’affluence est fluette qu’il faut envisager leur fermeture. Chacun remplit son rôle, Toulouse pour la métropole, Carcassonne et Montpellier pour les touristes, Tarbes pour les pèlerins et les montagnards. Quant à Castres et Rodez, ils bénéficient d’une OSP, une obligation de service public, avec une subvention de l’Etat pour les compagnies qui les desservent.
La grande concertation lancée le 6 septembre dernier par la Région auprès des acteurs et des usagers prend fin ce 27 octobre. On connaît son thème : booster la compétitivité et renforcer les complémentarités. L’enjeu économique est lourd : 3,633 milliards d’euros, avec 2,9 millions de passagers non-résidents qui ont dépensé dans la région 1,3 milliard.
On imagine donc que déséquilibrer les aéroports pourrait entraîner bien des inconvénients, tant chez les fournisseurs, les prestataires de services ou l’hôtellerie et la restauration.
Les copies seront ramassées dans quelques jours. On attend ensuite leurs conclusions qui pourraient être riches d’enseignements.
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