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Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, les preuves du mutualisme

Rencontre avec Jean-Paul Mazoyer, directeur général de la Caisse régionale, acteur majeur du territoire. Proximité, lien, utilité, transitions et innovation…
CREDIT AGRICOLE 3
Le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne vient d’ouvrir une nouvelle période de communication illustrée par le slogan « ici et ensemble, tous acteurs de notre territoire ». Un large territoire qui comprend les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées et le Gers.

Pourquoi cette campagne institutionnelle « Mutualisme territorial innovant » ?

Jean-Paul Mazoyer - En 2017, nous avons revu la signature de l’entreprise et au-delà, cela correspondait à la volonté de bien préciser notre stratégie en tant que banque régionale mutualiste ayant 42% de part de marché. Une stratégie évidente, mais qu’il fallait mieux exprimer. Pour résumer, elle est d’accompagner les transitions du territoire et d’être utile à son territoire. Pourquoi je dis qu’elle est évidente ? Parce que le premier rôle d’une banque, c’est d’aider ses clients à sécuriser le présent et à préparer l’avenir. Ca veut dire envisager l’avenir.

Donc à anticiper les transitions ?

J-P. M. – Oui. Tous nos clients sont confrontés à des transitions. Que ce soit les particuliers, les professionnels, les agriculteurs, les entreprises, les collectivités locales… Dans un monde où tout s’accélère, tous doivent comprendre les enjeux des transitions qui s’imposent dans tous les domaines : numérique, démographique, social, économique, énergétique, biologique… Notre rôle, c’est de les aider à appréhender ces transitions et à leur donner les moyens de faire, d’anticiper.

La notion de territoire revient souvent…

J-P. M. – C’est dans notre ADN. Quand on est une banque régionale mutualiste, on est sur un territoire et on ne peut pas en sortir. Je dirige une entreprise qui n’a pas la possibilité d’aller faire des opérations de marché à l’extérieur, qui n’a pas vocation à faire autre chose que de servir son territoire. De plus, une entreprise mutualiste ne distribue pas son résultat. Nous avons des actionnaires qui sont des sociétaires. Ils ont des parts sociales rémunérées indépendamment du résultat économique de l’entreprise. Ainsi, 90% de notre résultat est mis en réserve. Il faut rappeler cela, pour bien comprendre à quel point notre finalité doit être le développement du territoire.

Des exemples ?

J-P. M. – Ils sont nombreux et ils sont là pour démontrer notre finalité. Comme on dit souvent : il n’y a pas de mutualisme, il n’y a que des preuves de mutualisme. Et c’est à nous de le démontrer au quotidien. Par exemple, quand on investi pour le fonctionnement de notre entreprise, on fait en sorte que 80% des travaux, réalisés au siège et dans les agences, soient confiés à des entreprises locales. Deuxième exemple, nous avons créé une fondation. On ne le sait pas forcément, mais par cette fondation, le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne distribue environ 2 millions d’euros par an de subventions diverses. Elles sont prioritairement réservées à des associations du territoire. C’est un moyen de soutenir le territoire. Nous sommes pleinement dans notre rôle.

Vous incitez à être acteur du territoire ?

J-P. M. – Surtout, nous voulons souligner que chacun à un rôle, une petite part de responsabilité pour faire marcher notre territoire. On avait fait en 2017 une campagne de communication pour bien préciser qui on était, « ici et ensemble, tous acteurs du territoire ». Elle montrait bien que chaque personne, par son action, est un acteur de l’économie locale. Quand un particulier fait des travaux, il participe clairement à l’économie de son territoire, en confiant la réalisation à des entreprises du bâtiment implantées ici. On est donc tous acteurs de ce territoire.

Cette fois-ci vous avez choisi trois thèmes pour décliner cette approche…

J-P. M. – Ce qu’on veut dire cette année, c’est que nous avons un rôle dans l’utilité envers ce territoire à travers trois thèmes principaux dont la proximité, avec le maintien d’une forte présence. Nous avons 135 agences sur le territoire qui servent un peu plus de 400.000 clients. Ces 135 agences, nous avons décidé de les conserver, à la différence de beaucoup d’établissements bancaires. Elles sont essentielles pour préserver et renforcer la proximité, la qualité du lien avec nos clients. Alors, on les rénove. On a investi pour les équipes des technologies permettant à nos clients de faire des opérations même quand l’agence est fermée. Cela permet d’offrir des services à des horaires élargis. Notre volonté, c’est de conserver ces endroits, ces liens, ces personnels. On considère que préserver cette proximité fait partie de notre rôle.

Et concernant la transition numérique ?

J-P. M. – La problématique est essentielle. Une banque, c’est beaucoup d’informatique et donc nous sommes confrontés à ces sujets en permanence : la transition numérique, la cybersécurité, la préservation des données… Alors, on se dit qu’on a peut-être des choses à évoquer avec nos clients, eux-mêmes confrontés à ces problématiques, pour les aider à comprendre les évolutions technologiques, l’intelligence artificielle, les data, etc. Nous avons peut-être, très modestement, un petit peu d’avance sur ces sujets. Alors, nous pouvons aider en organisant des rencontres avec certains de nos clients qui sont déjà avancés dans le domaine des nouvelles technologies, avec nos experts, avec des personnes qui ont rencontré des sujets autour de la cybersécurité et qui les ont traités. C’est aussi cela notre rôle. Faire du lien, créer du lien entre nos clients et travailler sur des sujets aussi sensibles que la cybersécurité.

Vous soutenez également les entreprises innovantes…

J-P. M. – Evidemment une banque est là pour soutenir les entreprises de son territoire et faire en sorte que les entrepreneurs trouvent des financements. En général, l’entrepreneur apporte les fonds propres, les actions, le capital, à nous de l’accompagner en financement. Notre rôle, c’est aussi de faire en sorte que les entreprises prospèrent. Alors, on essaye de les aider. Nous ne sommes pas là pour prendre la place des entrepreneurs, mais simplement leur donner le carburant. J’ai l’habitude de dire que, pour faire de la croissance, il faut des femmes et des hommes, il faut des idées, il faut de la volonté et il faut de l’argent. Voilà, nous on a modestement la capacité, si on gère bien, à apporter cet argent et à faire en sorte que les entreprises puissent ainsi se développer. A elles, d’apporter les idées, la volonté et les femmes et les hommes pour faire ça.

Vous prenez des initiatives pour les accompagner ?

J-P. M. – Tout ce qu’on peut faire pour accompagner efficacement les entrepreneurs, on le fait. Que ce soit au niveau des entreprises traditionnelles ou des start-ups. Nous développons ainsi des projets autour de la création de pépinières, d’incubateurs d’entreprise. Nous voulons faire le maximum pour favoriser l’éclosion, la croissance, le développement des entreprises de notre territoire. On est là pour ça. Nous proposons également des Cafés de la création, des Cafés de la transition numérique. Cela rejoint le projet, évidemment, du connecteur à Biarritz. L’innovation implique toutes les initiatives et les changements qu’il est important de mener pour améliorer la vie de nos clients et du territoire. Elle doit servir à faire évoluer le territoire tout en conservant les liens qui nous unissent pour toujours mieux accompagner nos clients.

Informations sur le site du Crédit Agricole Pyrénées Gascogne

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