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Le Pau FC veut grimper jusqu’en Ligue 2

Rencontre avec Bernard Laporte-Fray. Un président toujours très ambitieux pour ce club de foot qu’il porte à bout de bras depuis 23 ans. Un sacré challenge…
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Objectif de la saison pour le Pau FC : le maintien en National. C'est le vœu que formule Bernard Laporte-Fray, tout en se projetant vers un futur qui permettrait au football du bassin de l’Adour de rentrer dans une autre dimension.

PresseLib’ - Les 3 points pris vendredi dernier aux Herbiers vous ont fait le plus grand bien ?

Bernard Laporte-Fray - Vu notre classement, on était dans l'obligation de gagner. Pourtant ce fut un match compliqué face à une équipe qualifiée pour les demies finales de la Coupe de France, avec un public très proche de ses joueurs. On restait sur une défaite à Cholet, alors que le match nul aurait été plus équitable. Donc, ce succès à l’extérieur nous a apporté un sacré bol d'air.

Il reste 7 matchs, dont 4 à domicile, le maintien est possible même si vous êtes souvent battus sur votre terrain cette saison ?

BLF – C’est vrai. Avec 4 défaites et 2 nuls au Hameau, on est aujourd'hui avec un petit point d'avance sur le premier relégable. Le groupe est conscient de ces contre-performances à la maison et espère bien renverser la tendance. Mais ce n'est pas facile. On verra ça vendredi avec la venue de Concarneau

Et pourquoi ces contre-performances?

BLF - D'abord, le terrain est lourd et ce n'est pas évident pour les joueurs d'évoluer sur cette pelouse, dans ces conditions. 15 matchs sur ce terrain, c’est épuisant, Quand on est allé jouer à Rodez, qui était leader, on a évolué sur un billard. Résultat on a gagné. Et puis quand on est mené au score à la maison on tarde à se réveiller. Quand on mène on ne garde pas le ballon et on ne ferme pas la porte. Résultat, l'adversaire se reprend et s’impose ou au pire décroche le nul.

Bientôt, vous aurez votre nouveau stade. Cela va peut être changer la physionomie des rencontres ?

BLF - Peut être. En principe, il nous sera livré fin juin. C'est-à-dire pour la reprise du championnat le 4 août. Il pourra accueillir jusqu'à 5.000 personnes avec 2.000 places assises. On attend avec une certaine impatience de découvrir la pelouse. Mais au-delà du terrain, le nouveau stade de foot (situé sur la plaine du Hameau) devrait nous permettre d'avoir un lieu de vie pour l'ensemble des joueurs, une sorte de lien social notamment pour les jeunes qui pourront disposer d'un terrain synthétique.

Vous avez une idée de son nom ?

BLF – Non. J'aimerai qu'il s'appelle le stade des Pyrénées, comme à Grenoble où il s'appelle le stade des Alpes. Ce serait un choix logique. Mais, je n'ai pas le pouvoir de le baptiser. Il faut voir du côté des élus pour connaître leur décision.

Si votre objectif de cette fin de saison est le maintien, quelles sont vos ambitions pour les prochaines années ?

BLF - La montée en Ligue 2. Elle changerait complètement la donne. Aujourd’hui, la Fédération française de football nous verse 200.000 euros pour couvrir nos frais de déplacement. En Ligue 2, la Ligue de football nous attribuerait 4 millions d'euros rien que pour les droits télé. Ce qui porterait notre budget total à 8,5 millions d’euros contre 1,7 million aujourd'hui. On entrerait dans un autre monde.

Puisqu'on parle gros sous, qu'en est il de votre subvention ?

BLF - Il y a quelques années, on nous a enlevé 120.000 euros, somme que nous n'avons jamais récupérée. Aujourd'hui, on reçoit 360.000 euros de la Municipalité et de l'Agglo, mais rien de la Région Nouvelle-Aquitaine. Elle ne soutient que les clubs professionnels. Et comme on est qu'amateur, on ne touche pas un seul centime.

Dans l'hypothèse d'une montée en Ligue 2, est ce que se serait vivable avec la Section paloise et l'Elan béarnais ?

BLF - Je pense que oui. Par le passé, le club a prouvé qu'il était capable de remplir le stade du Hameau. Rappelez vous les matchs de Coupe de France face à Saint Etienne et le PSG, notamment. Le stade était plein comme un oeuf. Si demain on monte en Ligue 2, on peut compter sur un public de 4.000 à 5.000 personnes.

En tout cas la montée ferait plaisir à la Ligue de la Nouvelle Aquitaine ?

BLF - A chaque fois que nous rencontrons les responsables de la Ligue ils nous parlent du triangle entre Bordeaux, Toulouse et Pau, voire Bayonne. Pour eux, il faudrait un club à la 3ème pointe du triangle. Un club installé en Ligue 2 constituerait un bel équilibre.

Voilà 23 ans que vous êtes à la tête du Pau FC, en tant que président et sponsor principal. Avec cette longévité, vous n’êtes pas fatigué ?

BLF - Pas du tout. Certes par moment quand je vois les résultats, cela me mine. Je prends un coup au moral. Mais, on oublie très vite les déconvenues pour replonger dans le truc.

Vous avez songé à rendre votre tablier ?

BLF – Rarement, même si je reconnais que ce n'est pas facile pour la famille et les amis. En tout cas je ne lâcherai pas l'affaire tant que le Pau FC ne sera pas en Ligue 2.

 

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