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Talent d’iciLe sommelier Baptiste Ducassou

Retenez son nom. Lauréat à 18 ans du Grand prix Chapoutier, l’Angloy sera certainement demain un très grand du métier
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Chaque année, depuis vingt-cinq ans, un concours récompense l’élite des écoles de sommellerie françaises. Il est aussi unique en son genre, puisqu’il s’adresse uniquement à des élèves sommeliers qui suivent leur scolarité dans les lycées hôteliers ou CFA français.

And the winner of the vingt-cinquième édition is… un Angloy de 18 ans, Baptiste Ducassou. Allez, sans modération, buvons un coup à sa santé !

Naturellement, vu son âge, on ne va pas faire des tartines et des tartines de son CV. Pour l’instant, il ne se compose que d’une ligne : élève au lycée hôtelier de Biarritz, il y découvre le vin et décide d’en savoir plus. Le voici débarquant l’an dernier à Talence, au lycée hôtelier de Gascogne, comportant dégustations, connaissance des vignobles, œnologie, des cours en langue anglaise, et des stages en entreprise de douze semaines en châteaux, boutiques, grands restaurants et bars à vins.

Et nanti de ce savoir, un jour, on se lance dans le concours Chapoutier, qui pour peu qu’on le remporte, permet d’ouvrir les portes les plus prestigieuses. Pour avoir jeté un œil sur ses 63 questions écrites, on peut vous assurer qu’elles étaient tout sauf faciles.

Des exemples ? Voilà, voilà : « Quelles sont les communes limitrophes de l’aire d’appellation Châteauneuf-du-Pape ? » (Réponse : Bédarrides, Courthézon, Sorgues et Orange). Ou, plus vicieux : « A quelle température serait-il préférable de servir un Château d’Yquem 2012 ? » (Réponse : pas de millésime Château d’Yquem cette année-là…) Ou encore : « Quelle est l’appellation du vignoble français la plus méridionale ? » (Réponse : le vin de Corse Figari). Pas facile-facile, hein ?

Tout cela s’est déroulé sous l’œil à la fois critique et bienveillant d’Enrico Bernardo (Meilleur sommelier du monde en 2004 et propriétaire du restaurant parisien Il Vino), le parrain de la manifestation cette année, qui a en outre fait déguster aux six finalistes deux vins à l’aveugle, l’épreuve la plus révélatrice du talent et du palais des impétrants. Il s’agissait en blanc d’un Jurançon sec 2016 (Château Laffite d’Antoine Arraou) et en rouge, un Hautes-Côtes de Beaune 2014, une cuvée Orchis Mascula, du domaine Naudin-Ferrand. Et pour finir, reconnaître un gin espagnol et une chartreuse jaune…

Baptiste arbore désormais les grappes au revers de sa veste, qu’il va aller étrenner avec ses camarades finalistes en novembre en Australie, puis envisage de faire ses gammes sur un bateau de croisière, pour commencer. Une magnifique carrière s’offre désormais à lui. Retenez son nom : Baptiste Ducassou, d’Anglet. Tchin !

 

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