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COUP DE CŒURLes ruches de Jérémie Saint-Paul

Il ne cesse de faire grandir ses Ruches du Plassot, à Souprosse. Pourtant, rien ne semblait prédestiner ce Landais à l'apiculture, bien au contraire...
jar of honey with honeycomb on wooden table
Enfant, il était hors de question de parler d'abeilles ou de miel à Jérémie Saint-Paul. Ce dernier avait peur d'être piqué par ces insectes à la robe noire et jaune, et ne s'approchait donc pas de la moindre ruche.

Pourtant, aujourd'hui, il est l'apiculteur le plus convoité de France, puisqu'en janvier, son miel s'est vu décerner une médaille d'or au Salon de l'Union nationale de l'apiculture française. Retour sur une carrière inattendue.

Jérémie Saint-Paul se destinait à une carrière de bûcheron-élagueur. Mais malheureusement, un accident de travail lui fera renoncer à cette voie. En effet, après une chute d'un arbre, il se blesse très sérieusement au genou, et doit laisser ce métier de côté après une première opération.

Il se lance dans une nouvelle vie avec l’opérateur Orange. Alors sous-traitant, son activité est toujours difficile à cause de sa blessure, et une seconde opération est alors prévue. Et c'est à ce moment-là qu'un ami évoque l'apiculture. Jérémie Saint-Paul se dit qu'il n'a rien à perdre, et se lance avec trois petites ruches au départ.

Le début est difficile, et le jeune apiculteur essuie de lourdes pertes chez ses insectes. Il décide alors de se diriger vers le Rucher Ecole de l'Abeille Landaise pour se former. Après une dizaine d'années d'expérience, le bilan est très positif.

A l'heure actuelle, Jérémie Saint-Paul est propriétaire de plus de 180 ruches, ce qui représente des « millions d'abeilles », précise-t-il. De plus, son miel est l'un des meilleurs de France, si ce n'est le meilleur. Grâce à deux médailles d'or pour son miel d'acacia, la première en 2017, la seconde cette année, médailles de bronze en 2018, et le miel de bourdaine, deux médailles d’or consécutive en 2017 et 2018, Jérémie Saint-Paul s'installe dans le monde de l'apiculture comme une référence.

Il est d'ailleurs devenu professeur au Rucher Ecole de l'Abeille Landaise, pour transmettre ses connaissances aux jeunes apiculteurs en herbe.

Le territoire comme priorité…

Jérémie Saint-Paul a un amour tout particulier pour les Landes. En effet, son miel y est produit intégralement, et vendu uniquement dans le département. Bien que quelques particuliers passent des commandes depuis l'extérieur, seuls les magasins landais sont proritaire pour vendre ses produits.

Sa démarche s’inscrit logiquement dans une politique privilégiant le territoire, puisque Jérémie Saint-Paul est très proche des agriculteurs locaux. Pour obtenir un miel de qualité, le Souprossais n'hésite pas à déplacer ses ruches où il faut, quand il faut. Ainsi, on peut le voir emmener ses abeilles du côté d'acacias au mois de mai, ou se déplacer dans des champs de colza, gracieusement mis à sa disposition par les agriculteurs qui ne refusent quasiment jamais. Au contraire, ils savent que l'abeille est un élément majeur de notre monde, et que son rôle y est déterminant.

Depuis 2017, et le premier salon de l'Union nationale de l'apiculture française, Jérémie Saint-Paul y a toujours été médaillé. Pourtant, au début, par humilité, il ne voulait pas concourir. C'est finalement sa femme qui décide de soumettre au jury les produits des Ruches du Plassot. Une bonne décision, puisqu'en 2017 et 2019, le miel d'acacia de Jérémie Saint-Paul fut élu meilleur miel de France, tout comme le miel de Bourdaine en 2017 et 2018.

Pour l'apiculteur, ces prix n'ont pas une importance capitale, même s’ils sont une occasion de valoriser la qualité de son miel, et ainsi d’attirer des partenaires potentiels, ou encore de faciliter la communication entre Les Ruches du Plassot et des distributeurs.

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