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Le foie gras décroche la palme en 2018

Selon le Cifog, la filière aurait très bien réagi après les crises aviaires. Avec une assez nette orientation du marché vers des produits qualitatifs...
FOIE GRAS 7
L’an dernier, les ventes ont progressé de 2,8% en volume et de 3,4% en valeur. Les douanes évaluent notre excédent commercial à plus de 18 millions d’euros. La filière aurait généré près de 94 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’export. Explications.

En dépit d’une fin d’année socialement tendue, le foie gras français aurait passé d’excellentes fêtes, puisqu’au-delà d’une croissance annuelle de l’ordre de 3,4% (en valeur), les ventes auraient grimpé, sur la seule « saison festive », de 7,6% en volume et 5,2% en valeur.

« Le foie gras fait ainsi figure de champion des produits festifs, devançant les spécialités glacées de Noël (+6,6%) et les confiseries de chocolat (+5,2%) en matière de croissance en volume », explique le Cifog (Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras). C’est ce qu’on appelle décrocher la palme !

Des indicateurs solides…

Ces chiffres sont évidemment très encourageants, même si l’année 2017, avec une production nationale de moins de 12.000 tonnes et seulement 13.500 tonnes mises sur le marché dans l’Hexagone, avait été celle du creux de la vague et n’est pas vraiment le meilleur des points de comparaison.

Il vaut sans doute mieux noter qu’avec près de 19.000 tonnes commercialisées en France en 2018, les chiffres tendent dans l’absolu à se rapprocher des quelque 20.500 tonnes de 2015, c’est-à-dire d’avant la crise aviaire. En d’autres termes, on peut au moins parler d’un retour à la normale des plus rassurants après deux années compliquées.

À l’échelle du globe, on remarquera qu’avec 3.848 tonnes de foie gras importé (pour 75,4 millions d’euros) contre seulement 2.032 d’export cru, notre balance commerciale est demeurée excédentaire (+18,4 millions d’euros). C’est (au moins en partie) la preuve d’un savoir-faire et d’une qualité française bien reconnus à l’international.

Et quant au territoire national, l’écart entre les progressions des quantités écoulées (+2,8%) et du revenu généré (+3,4%) témoignerait de comportements d’achat en faveur de produits plus qualitatifs (à tout le moins plus onéreux).

Le magret en embuscade…

Ce que confirme le Cifog, qui explique que les Français « se sont fait plaisir en montant leurs achats en gamme. Pour les présentations, ils ont privilégié le mi-cuit, qui représente 95% de la hausse de ventes en volume de la saison en grande distribution. Pour les appellations, ils ont préféré le foie gras entier, qui a enregistré 38% de l’augmentation de la catégorie ». La tendance au « mieux manger », déjà mise en lumière par la dernière enquête de consommation commandée par le Cifog, se dessinerait ainsi assez nettement.

Pour ajouter encore à ce constat, on observe que malgré un nombre moyen d’achats de foie gras par ménage resté stable (1,6), le budget d’achat de foie gras est passé de 30,50€ en 2017 à 32,50€ en 2018, soit 2 euros et 6,5% de plus, progression plus rapide que l’inflation moyenne (+1,9% dans l’alimentation en 2018).

Dans le même temps, les quantités moyennes achetées dans l’année auraient très modérément augmenté (536 g. en 2018, contre 527 en 2017). Et enfin, 40% des ménages auraient consommé du foie gras en 2018, contre 39% en 2017. Un point de mieux qui vient en résumé se greffer à des indicateurs plutôt solides.

Enfin, la communication du Cifog donne quelques chiffres (Kantar Worldpanel) sur la consommation de magret, qui croît avec « 350.000 nouveaux foyers acheteurs » (23,8% de la population, contre 22,5 en 2017), une moyenne de deux achats (contre 1,8 en 2017) et des quantités achetées passées d’1,49 à 1,58 kg par foyer l’an passé.

À l’arrivée, le palmipède a bien relevé la tête en 2018, et les perspectives s’annoncent bonnes pour 2019. Wait and see, donc, ou pour le dire autrement : coin-coin-coin !

Plus d’informations sur le site du Cifog – cliquez ici

 

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