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Il était une fois… L’autocar qui roulait au marc de raisin !

Sur la ligne express Dax-Mont-de-Marsan, on teste actuellement un autobus alimenté en biocarburant. Une expérimentation qui doit s’étendre sur un mois…
BIOCARBURNT LANDES 4
L’autobus roulera en moyenne 350 km par jour, soit un total de 9.000 km. Il va s’agir d’évaluer sa consommation, son comportement sur la route, sa conduite, sa maintenance et l’impact sur le confort du passager.

L’entreprise Raisinor, basée à Coutras (Gironde), commercialise depuis 8 ans un carburant ED95 à base de résidus viniques (peaux, pépins, etc.). Par rapport à un carburant classique, ce produit permettrait un gain de 95% sur les émissions de CO2, et de 50% sur celles d’oxydes d’azote. Le prix affiché est de surcroît très intéressant : 85 centimes le litre. Et un tarif garanti pour les années qui viennent.

Il n’en fallait pas davantage pour que la Région Nouvelle-Aquitaine, la Régie régionale des transports landais et la SPL Trans-Landes s’engagent dans une expérimentation d’un mois. La Région avait déjà conduit un projet de ce type il y a un an, sur un trajet Bordeaux-Blaye.

Pour mener ce test grandeur nature, le moteur d’un autocar fourni par Scania a été spécialement adapté. La maintenance et l’entretien, réputés sensibles avec ce type de carburant, seront particulièrement scrutés.

Renouvellement de flotte…

Ce test s’inscrit par ailleurs dans le cadre des réflexions que mènent la Régie et la SPL sur le renouvellement progressif d’une flotte de 250 véhicules, dont 40 % répondent déjà aux normes Euro 5 et Euro 6. Cette réflexion n’inclut pas que ledit ED95, mais aussi GNV et bioGNV. Elle exclut (pour le moment) l’électrique et l’hydrogène, technologies jugées trop onéreuses.

Ces réflexions déboucheront certainement, comme chez certains transporteurs routiers, sur une diversification de la flotte, ceci pour d’évidentes raisons de limitation des risques. On ne peut deviner comment se comportera demain le marché pour cette sorte de biocarburant. Raisinor aurait déclaré pouvoir aujourd’hui alimenter un à deux millier(s) de véhicules en ED95. Vingt seulement rouleraient déjà au marc de raisin, ce qui laisse une latitude certaine à court terme mais pose question à plus lointaine échéance.

On peut cependant se montrer optimiste en cas d’explosion de la demande : d’autres zones viticoles s’intéressent déjà au débouché que représente ce biocarburant. Affaire à suivre, donc.

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