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Le canard gras est plébiscité avant les fêtes

Très bonne nouvelle pour cette filière sinistrée à la suite de deux attaques virales successives : le consommateur est au rendez-vous et les commandes affluent
Bien entendu, la peur de manquer de foie gras pour les fêtes de fin d’année provoque une partie de l’envolée des commandes, mais cette dernière est largement due à la fidélité des clients et à leur envie de foie gras. C'est bon pour le moral, même si les professionnels souffrent toujours...

Avec le vide sanitaire imposé pour éradiquer le virus de l’influenza aviaire H5N8, qui suivait le H5N1 (en 2016), la production de foie gras a sensiblement baissé, d’autant plus que les éleveurs ont eu du mal à récupérer des canetons. Résultat, la production atteindra péniblement 10.000 tonnes contre près de 15.000 en année normale.

Cependant, elle devrait permettre de répondre à la demande pour la période de Noël. Autre bonne nouvelle, les exportations peuvent reprendre avec le feu vert de l’Organisation mondiale de la santé animale. Le Japon peut à nouveau être approvisionné, ainsi que des marchés comme Singapour et Taïwan.

En raison de cette forte demande, mais aussi des investissements importants qui ont été imposés aux éleveurs (biosécurité notamment), les prix devraient en hausse de 10% à 15%. Nul doute que les consommateurs comprendront et soutiendront encore plus les producteurs en achetant en masse.

Enfin, la filière va pouvoir bénéficier d’une aide de l’Europe sous la forme de compensations des pertes d’exploitations dues à la crise aviaire. Cela ne comblera qu’une partie des dommages subis, mais c’est un signal encourageant pour une filière qui avait le moral dans les chaussettes.

Si les mesures prises devrait permettre de contrer une nouvelle attaque et de la circonscrire rapidement pour éviter un abattage massif (4,5 millions de canards abattus avec le H5N8), la menace plane toujours avec le passage des oiseaux migrateurs porteurs de virus.

De toute manière, la relance de la filière est compliquée. Pour comprendre l'ampleur du problème, il suffit de regarder les chiffres de la production de canards : elle est tombée de 38 millions de têtes en 2015, à 29 millions en 2016 et 23 millions cette année.

Alors oui, toute la filière compte sur la fidélité et le soutien des consommateurs pour l'aider à retrouver une santé solide et à redevenir ambitieuse.

 

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