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Le Tursan va vieillir sous le sable de Messanges

Les vignerons landais ont enfoui douze fûts de leur vin, du rouge 2012 et du blanc 2015, avec en perspective 3.500 bouteilles qui s’arracheront
TURSAN 3
Voilà qui pourrait passer pour un étrange équipage. Vendredi dernier, une vingtaine d’individus lourdement chargés de barriques, oui de barriques, ont entrepris le chemin séparant le Tursan de Messanges, sur la Côte d’Argent landaise.

Un vol, une opération de promo ? Pas vraiment, mais bien le respect de ce qu’il faut désormais appeler une tradition, consistant à enterrer dans le sable les tonneaux…

Et pourquoi pas ? Car le milieu est on ne peut plus naturel, d’ailleurs les Landes produisent chaque année un excellent « vin de sable » et du côté de Messanges, on loue le « cruchen », ou « sable blanc ».

Voilà pourquoi nos vignerons du Tursan, dont le vin était déjà à la table des empereurs romains, s’y sont intéressé. Il y a pile-poil vingt ans, un premier enfouissement avait eu lieu, qui avait donné satisfaction puisque l’expérience s’était prolongée jusqu’en 2009, vers Hossegor.

Cette cuvée en train de cuver sous deux mètres de sable, constituée de dix fûts de rouge 2012 et de deux de blanc 2015 sera extraite de son nouveau milieu naturel en septembre prochain. Elle permettra de produire environ 3.500 bouteilles qui seront assurément recherchées par les curieux, qui y chercheront un petit goût de je ne sais quoi (certainement pas de banane comme pour l’autre xjzegjZE/GGSK6censuré), mais certainement pas de sable, qui comme on le sait, n’a pas d’odeur et bénéficie d’inerties thermique, environ 15° et d’humidité parfaites.

Et si les amateurs apprécient, et que les papilles sont émoustillées, qui sait si la méthode, dénommée pour l’instant « Expérience », ne va pas être lancée à plus grande échelle. Il y a de la réserve, puisque les viticulteurs landais produisent chaque année, entre Dax et Mont-de-Marsan, plus de 15.000 hectolitres… Tchin-tchin, avec modération et qui vous voulez !

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