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Budget Primitif au Conseil général

Un vote mouvementé

Le vote du budget primitif des Collectivités locales, c'est toujours un grand moment de la vie publique locale. À ceux qui pensent qu'on s'y ennuie, qu'on s'y endort, ou que ça n'intéresse personne, on peut y opposer des discussions passionnées entre élus de tous bords, des interpellations pas toujours élégantes, des discours enflammés. Bref, de la politique animée, qui ferait passer certains débats à l'Assemblée Nationale comme soporifiques. Pour les administrés du Gers, par exemple, la discussion autour du BP (Budget Primitif) du Conseil Général d'Auch a pris des allures de spectacle. Jean-Pierre Pujol, président de l'administration territoriale, et Philippe Martin, ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, mais ici conseiller général, ont défendu leur présentation de façon si "dynamique" que les élus de droite ont préféré quitté l'hémicycle local.

En gros, Aymeri de Montsquiou a argué qu'il ne critiquait pas mais demandait juste des précisions. Sur le retard des travaux de la RN124 notamment, et les risques d'un faible débit entraîné par le Plan départemental numérique. Ce dernier sujet ayant quelque peu mis le feu aux poudres. D'autant qu'avant le vote, le président du Conseil Général a argué en signifiant que "Si vous votez contre, vous devrez rendre des comptes aux Gersois en leur expliquant pourquoi vous ne voulez pas d'un 22ème collège, du désenclavement routier et numérique". Et Michel Gabas, juste avant de se lever et de quitter la séance avec ses collègues, a rétorqué : "D'un côté, on nous fait du chantage, de l'autre on nous demande de nous taire, nous n'avons plus qu'une chose à faire." Sortir donc.

Quelques minutes après, le budget primitif était voté... à l'unanimité. Un budget de 287,4 millions d'euros. Avec des dépenses de fonctionnement en hausse de 1.5% par rapport à 2013 (point d'achoppement de la vindicte des élus de l'opposition). Les investissements, eux, se chiffrent à 46.3 millions d'euros, dont 13,3 sont dévolus au remboursement de la dette. Une dette qui pèse toujours plus lourdement sur les budgets des Collectivités locales dont les attributions (routes, collèges, aide sociale) représentent un véritable casse-tête financier.

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