Eh ben, si les petits cochons ne le mangent pas... D'autres devraient s'en charger. C'est qu'au Pays basque, on a élevé les cochons, et surtout le porc Kintoa ensemble. Comprendre les pionniers de sa réintroduction, copains comme cochon, de Pierre Oteiza dans la Vallée des Aldudes à Antoine Oçafrain (père de Michel, aujourd'hui président de la filière Kintoa et éleveur à Banca). Il y a une trentaine d'années en arrière, ils avaient décidé de sauver la race en voie de disparition.
Le 17 juillet dernier, le décret paru au Journal Officiel a réjoui ceux qui avaient cru en ce verrat qui vivra... L'AOC a donc été attribuée au porc Kintoa, premier pas légitime vers une AOP, Appellation d'Origine Protégée, qui devrait venir en 2017 et assurer la commercialisation au niveau européen. L'occasion selon Michel Oçafrain de préparer une grande fête de la bête, pas bête !
Le porc Kintoa est encadré par un cahier de charges strict, sa production se limite à 231 communes du Pays basque (avec une petite incursion en Landes et Béarn), et s'élève seulement en prairie ou bois sans jamais dépasser les 25 à 30 porcs par hectare. Affiné sur bois, au moins pendant 15 mois, dans les Aldudes. Côté nourriture (de cochon), des herbes, des glands et des céréales produits dans la zone d'Appellation.
Ils sont aujourd'hui 80 producteurs de cette race de porc noir haut de gamme, et certainement davantage dans l'avenir. Tant mieux, et cochon qui s'en dédit.
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