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COUP DE CŒURAbelio ambassadeur de la propreté responsable

La société, basée à Pau, a décroché la labellisation « Engagé RSE », à un niveau rare pour une PME. Une performance initiée avec enthousiasme par Xavier et Anaïs Soubeyran.
COUP DE CŒUR - Abelio ambassadeur de la propreté responsable
C’est le fruit d’un chantier hors normes mené avec les collaborateurs de l’entreprise, mais aussi avec les partenaires et les clients avec l’ambition de changer ces métiers de la propreté et de les valoriser dans leur dimension humaine.

Abelio, qui emploie 120 personnes (72 en équivalent temps plein), avait déjà une démarche responsable profondément inscrite dans son ADN. « Nous ne sommes pas partis de zéro, nous avons instauré une véritable culture RSE (responsabilité sociétale des entreprises) depuis le rachat de notre première société en 2016 à laquelle nos collaborateurs ont tout de suite adhéré. C’était essentiel pour se lancer dans cet énorme chantier » précise Xavier et Anaïs Soubeyran, dirigeants de cette société particulièrement dynamique.
 
Toute notre équipe est passée à la vitesse supérieure, depuis octobre 2021, et des clients ont parfaitement joué le jeu, comprenant l’intérêt d’innover pour changer la donne et ouvrir de nouveaux horizons.
 
Autour de Xavier et Anaïs Soubeyran, Thomas Dubourdieu, responsable d’exploitation et référent RSE, et Élodie Marchandon, responsable QHSE, ont piloté cette démarche ambitieuse avec Catherine Schoumacher, responsable des Ressources Humaines et de la conduite du changement. Une aventure collective rondement menée.

Bien-être et travail de jour…

« L’un des grands défis pour notre profession est d’arriver à convaincre les clients de l’intérêt et des bénéfices qu’ils trouveront à réaliser les travaux de propreté dans la journée, et pas uniquement comme cela s’est toujours pratiqué, lorsque les locaux sont inoccupés, en horaires décalés (plages de 6h à 8h et de 18h à 21h), et le samedi matin» insiste le dirigeant d’Abelio. « Pour l’avoir déjà expérimenté avec des clients, nous sommes convaincus que c’est la solution d’avenir. Mais, beaucoup sont encore réticents à franchir le pas ».
 
La motivation d’Abelio est de changer progressivement les mentalités en s’appuyant sur des clients qui ont déjà ouvert leurs portes aux interventions dans la journée, comme les sociétés Lumanisy, Bodycote, AD Blanchardet, les opticiens ATOL (Lescar, Serres-Castet, Mazères-Lezons et Pau), les centres d’auditif Audilab (Bizanos et Billère), le magasin Bricomarché Serres -Castet, la société Transports Mathieu, les associations Ecocène, Le Relais 64et l’Art Scène Théâtre … et bien évidemment Abelio elle-même qui a décidé en novembre 2022 après son déménagement d’effectuer l’entretien de ses locaux le mercredi de 14h à 17h.

« Nous écoutons les problématiques des sociétés partenaires pour développer efficacement cette approche qui est en rupture avec ce qui se fait depuis plus de 20 ans. L’enjeu est majeur pour les entreprises de propreté, attachées à la qualité de vie au travail. Il l’est aussi pour les clients qui peuvent ainsi bénéficier de prestations améliorées grâce aux liens de proximité qui se créent entre leurs salariés et les agents qui interviennent sur place. »
 
L’objectif de cette évolution est d’éviter des contraintes fortes, imposées par les interventions en horaires décalés ou le samedi, dans des locaux inoccupés. A commencer par les horaires et l’amplitude du travail pour les agents. « Il faut avoir en tête que les pratiques horaires historiques ont contribué à précariser nos métiers, à contraindre les sociétés de recourir majoritairement au travail à temps partiel et à faire supporter aux agents des situations de multi-employeurs parfois inconfortables et des amplitudes horaires importantes. Pour 7 heures de travail réel par jour, un salarié se retrouve parfois avec une amplitude horaire quotidienne de 10 à 12 heures, cela plusieurs fois par semaine. Et certains agents travaillent 6 jours par semaine pour pouvoir s’assurer un temps plein.  
 
Avec le développement des interventions en journée, les agents peuvent alors bénéficier d’horaires en continu et en semaine, avec des plannings sans coupure (exemple : 6h à 13h, 7h-14h, 8h-15h), ils profitent ainsi mieux de leur vie personnelle et ne travaillant plus le samedi, récupèrent alors 48 jours de repos par an et font des économies sur les trajets.
 
En outre, en travaillant ainsi, les sociétés de nettoyage pourront limiter le recours au temps partiel, s’entourer de davantage de personnels à temps plein ayant un employeur unique, fidéliser, recruter plus facilement, et investir encore plus en formation et moyens matériel ou équipements.
 
Par ailleurs, il faut savoir que ces amplitudes horaires ont également des incidences sur les encadrants terrains que les agents contactent immédiatement lorsqu’ils font face à une difficulté sur un site et parfois alors que cet encadrant n’a pas commencé sa journée ou l’a terminé. Cette évolution permet aussi une meilleure gestion des absences et des remplacements pour les équipes en charge des plannings qui eux aussi doivent jongler avec les contraintes horaires et les ressources humaines disponibles dans le créneau imposé.

Certaines entreprises sont encore réticentes, en craignant une gêne pour leurs collaborateurs, avec le bruit de l’aspirateur, des sols mouillés... Mais, comme le rappelle Xavier Soubeyran, il existe des solutions pour éviter ces inconvénients potentiels. De plus, la gêne, si elle existe, est éphémère et acceptable, comparée aux bénéfices client qu’apporte le travail en journée, elle sera vite oubliée. « Tout est contournable que ce soit au niveau des horaires ou des techniques. De plus, nous formons nos collaborateurs à une attitude de service auprès des clients pour adapter les solutions. D’expérience, cela permet d’humaniser la relation. Un lien se crée, en confiance. On sent une vraie satisfaction de tous. Nos agents participent à la vie du site ».
 
Cette évolution est une opportunité pour valoriser les métiers de la propreté (qui le méritent largement) et de renforcer la dimension humaine. « Notre volonté est de vivre avec le monde d’aujourd’hui et d’être précurseur dans la profession » se félicite Xavier Soubeyran.

Une labellisation très exigeante…

Abelio a obtenu, dès le premier coup, le label très recherché « Engagé RSE » AFNOR Certification, avec un niveau Confirmé, 2 étoiles sur 3, et une note d’intégration de la responsabilité sociétale de 621 points sur 1.000, proche du niveau exemplaire (700 points). Il s’agit d’une performance remarquable, d’autant plus pour une PME.
 
Il faut dire que tout est passé au crible dans l’entreprise, à travers 8 critères principaux sur lesquels Abelio a montré sa capacité d’être déjà à un niveau de réalisation important : gouvernance (64%), déploiement de la démarche RSE (65%), ressources humaines (71%), modes de production (58%), ancrage territorial (64%), résultats environnementaux (44%), résultats sociaux (70%), résultats économiques (66%).

« C’est une démarche permanente. Nous avons montré que nous n’avions pas de points très faibles. On est équilibré. On a touché à tous les domaines et programmé des axes d’amélioration sur plusieurs années » ajoute Thomas Dubourdieu. « L’auditrice a ressenti une bonne énergie dans l’entreprise. Et il y a eu de très bons retours des agents audités que nous avions voulu d’horizons variés et évoluant à des postes différents, des fournisseurs, des clients et des partenaires ».

L’obtention d’un tel label est rare pour une entreprise de la taille d’Abelio. « Nous passons pour des extra-terrestres, tellement cela demande un investissement exceptionnel. Mais, on y est arrivé et nous en sommes très fiers. Ce qui nous distingue en Béarn, dans les Pyrénées-Atlantiques mais également dans notre secteur d’activité au niveau national » se réjouit Xavier Soubeyran. « C’est une marque de sérieux, de professionnalisme, un gage d’exemplarité et de volonté. Avec une démarche très riche, partagée avec les collaborateurs, les partenaires, les clients ».
 
Pour ces jeunes dirigeants, cette labellisation correspond à une véritable vocation et une envie de faire évoluer les mentalités. Il souhaite également montrer l’exemple et inciter d’autres PME à se lancer dans une démarche RSE et cette labellisation.

Informations sur le site internet d'Abelio

Photo de Une - De gauche à droite : Thomas Dubourdieu (responsable d'Exploitation / référant RSE), Catherine Schoumacher (responsable RH), Elodie Marchandon (responsable QHSE) , Anaïs Soubeyran (responsable administrative et financière) et Xavier Soubeyran (président).

Engagé RSE, en bref

Devenir Engagé RSE, c’est adresser un signal fort : celui d’une organisation qui assume les impacts de ses décisions et s’engage pour un développement durable de ses activités.
 
Le Label évalue le niveau d’intégration des principes de l’ISO 26000 dans la stratégie et le management de l’organisation.
 
L’ISO 26000 est l’unique norme internationale qui vise à fournir aux organisations les lignes directrices de la responsabilité sociétale. Elle donne un cadre international de comportement à tout type d’organisation (entreprises, collectivités, ONG, fédérations et syndicats…) quels que soient sa taille et ses domaines d’actions.
 
Cette norme respecte les grands textes fondateurs internationaux comme la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, les conventions de l’Organisation Internationale du Travail…

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