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Le Grand Prix automobile de Pau entame un nouveau virage

C'est l’appellation Pau Motors Festival qui a été choisie pour qualifier les deux week-ends traditionnels, moderne et historique. Un changement de nom, mais aussi de trajectoire.
Des voitures de WTCC à Pau en 2009, quand l'esprit de l'événement était déjà tourné vers le vert.
La nouvelle version de ce rendez-vous débutera le 6 mai prochain avec le Pau Grand-Prix et se terminera le 22 mai par le Pau Classic Grand-Prix. Après deux années de disette, c’est une nouvelle expérience qui débute.

L’objectif annoncé est de proposer un véritable festival dédié à l'automobile, mais aussi et surtout aux nouvelles mobilités et à la transition énergétique. C’est ainsi que François Bayrou, maire de Pau, l’a présenté au Pavillon des arts en compagnie de Thierry Renard, directeur régional de TotalEnergies, d'Alain Mathuren, directeur de la communication de FuelsEurope, de François Ribeiro, à la tête de Discovery Sports Events, et de Joël Do Vale, président de l'ASAC Basco Béarnais.

« Le Grand-Prix fait partie du patrimoine de la ville. On s'est retrouvé face à un défi d'allier l'ADN de cette épreuve aux problématiques actuelles du changement climatique », a commencé le maire.

Les amoureux de course automobile pourront retrouver, sur l'un des plus beaux circuits en ville, des véhicules tournés vers l'avenir. L'ETCR fera son retour en Béarn, après un premier passage à Pau-Arnos en octobre dernier. Cette catégorie propulsée à l'hydrogène sera accompagnée, comme en 2021, du WTCR, dont les bolides sont alimentés en carburant bas carbone.

« La station de recharge sera au cœur du paddock. Nous voulons que ce soit un lieu de rencontre, d’interaction, d'échanges, et surtout de sensibilisation et de pédagogie », explique François Ribeiro. D'ailleurs, comme il y a quelques mois, l'hydrogène proposé aux concurrents sera local.

La monoplace, indissociable de l’histoire du circuit de Pau, sera bien évidemment de la partie, avec la FFSA Formule 4, qui devrait choisir un moteur à carburant bas carbone 100% renouvelable. Mais l'attraction sera aussi l'ERA, une nouvelle catégorie 100% électrique dédiée aux jeunes pilotes. Deux voitures seront à Pau pour quelques tests, et pour une présentation officielle aux médias.

Pour conclure sur le volet sportif, notons que l'Euroformula Open sera de retour, comme en 2019, tout comme la Coupe Adour-Océan, qui passera d'ailleurs au biocarburant dès cette année. Un choix de la part des organisateurs, d'une part pour s'inscrire dans une direction plus responsable, d'autre part pour intégrer la politique verte du désormais Pau Motors Festival.

Deux semaines dédiées aux mobilités responsables

Outre le Pau Grand-Prix et le Classic Grand-Prix (anglicisés pour une communication internationale), ce sont de nombreuses animations qui devraient être proposées au public, en lien avec la course, mais pas seulement.

Tout d'abord, des véhicules de très haut niveau seront exposés. On parle du prototype Mission H24, une voiture à hydrogène qui doit participer aux 24h du Mans, mais également de voitures du WRC (hybrides depuis cette année), du WEC, également hybride, d'Extreme E et de Formula E, deux catégories 100% électriques, etc.

« Nous accueillerons également des Rencontres européennes dédiées à la transition énergétique appliquée aux mobilités, ainsi qu'un Lab des nouvelles énergies et un Village des nouvelles mobilités », continuent les organisateurs, qui devraient impliquer plusieurs organismes locaux, à l'image de l'ESC de Pau qui s'est vue proposée l'animation de séminaires.

« L'ensemble du festival devient un laboratoire des nouvelles mobilités, un démonstrateur des nouvelles énergies, un hub de mise en relation des innovateurs, des industriels, des constructeurs. C'est aussi et surtout la mise en lumière, pour le grand public, des enjeux de la transition et des technologies disponibles ».

« Nous organisons cette édition avec des acteurs qui révolutionnent les nouvelles énergies », souligne François Bayrou. Et à ce niveau, il est vrai que Pau se veut pionnière, à l'échelle nationale. On peut par exemple citer le Fébus, réseau de transport en commun à haut niveau de service à l'hydrogène, mais aussi le récent chantier de Cap Ecologia, unité de méthanisation.

« Nous avons aussi été la ville qui a vu naître des écoles d'aviation. Et pour l'anecdote, le terme de Grand-Prix a été appliqué pour la première fois à Pau. Je suis intimement persuadé que c'est dans l'ADN de la ville de dépasser les frontières. Pau a toujours été projeté vers le monde », conclut le maire.

Si les promesses sont tenues et que les ambitions sont atteintes, le Pau Motors Festival pourrait bien prendre une place de choix parmi les événements automobiles, en alliant le prestige du Grand-Prix et la mémoire de son histoire et de son patrimoine avec la création d'un ambitieux centre de nouveautés.

Un coût limité pour la Ville ?

Les organisateurs n'ont pas précisé le budget global pour les deux week-ends, comprenant notamment les aménagements du circuit et sa mise en sécurité, ainsi que les plateaux pour les différentes disciplines. Le maire a annoncé que le coût pour les finances publiques passerait de 1,6 million à 400.000 euros. On devrait en savoir plus prochainement

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