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Maïsadour recrute des producteurs d’asperges

Le groupe coopératif, premier employeur privé des Landes, propose à ses adhérents de les accompagner dans le développement de nouvelles cultures d’asperge des sables. On en discute avec Lucie Gemain, en charge du sujet chez Maïsadour.
Maïsadour recrute des producteurs d’asperges
L’asperge, ça vous botte ? C’est par cette petite question en forme de mot d’ordre que Maïsadour vient de lancer une campagne de communication destinée au recrutement de producteurs d’asperges des sables.

Aujourd’hui, la coopérative compte 30 producteurs d’asperges parmi ses adhérents, sur des surfaces allant de 3,5 aux 40 hectares de la Ferme du Pont, et pour un total de 315 hectares cultivés sur la zone de l’IGP, entre sud des Landes, Médoc et pays montois. Plus d’un tiers de ces producteurs exploitent plus de 15 hectares, et les deux tiers ont moins de 45 ans.
 
« Notre objectif est de recruter chaque année deux nouveaux producteurs pour maintenir l’activité dans les années à venir. Peu importe l’âge : c’est surtout la motivation qui compte, car c’est évidemment un investissement personnel et financier », explique Lucie Gemain, responsable cultures légumes frais et nouvelles cultures au sein de Maïsadour.
 
La production annuelle du groupe coopératif atteint 1.500 tonnes, commercialisées via le distributeur Priméale. Toutes coopératives confondues, la production d’asperges des sables des Landes se monte à 4.500 tonnes.
 
« L’asperge est une culture pérenne, avec un développement sur le long terme qui change des grandes cultures. Le travail réalisé sur une saison à un impact sur la production des saisons suivantes », précise Lucie. Ce qui implique l’établissement de véritables réflexions stratégiques pour les producteurs. De même, « c’est un légume non-substituable. L’asperge ne passe pas par l’industrie de transformation ». Légume de luxe, peut-être, mais légume vertueux qui met donc en valeur le savoir-faire du producteur.

Accompagnement technique

Après l’IGP obtenue il y aura bientôt 20 ans, l’asperge des sables des Landes aura désormais son Label rouge, comme annoncé au salon de l’agriculture. Une suite logique du travail mené depuis deux décennies par les acteurs de la filière : « L’idée est de proposer le haut-de-gamme de l’asperge des sables des Landes, et ainsi de récompenser le bon travail des agriculteurs », commente Lucie.

Le marché de l’asperge ne connaît certes pas une croissance effrénée, mais ne connaît pas non plus la crise ou la volatilité des prix : la consommation reste stable, au même titre que les surfaces cultivées. « C’est un marché plus équilibré », résume la responsable. De façon générale, « ces cultures plus exigeantes sont un levier de rentabilité, avec l’autre avantage de charges plus linéaires ».
 
Le tri, le lavage et l’emballage des asperges récoltées pour Maïsadour est mutualisé à Herm « pour que les agriculteurs puissent se concentrer pleinement sur la qualité de leur produit », indique Lucie. Un cadre existe maintenant depuis une vingtaine d’années : « On travaille entre exploitations pour avoir une homogénéité de la production », renchérit Maxime Gemain. Selon des techniques propres à la coopérative, comme l’espacement des rangs, qui permet d’y faire évoluer des engins agricoles utilisés pour d’autres cultures ou la récolte en palox (caisse-palette plastique).
 
Maïsadour accompagne techniquement les producteurs qui voudraient se lancer, comme en témoigne l’agriculteur girondin Maxime Pallin sur le site web de la coopérative : « Les conseillers nous aident sur le choix des plantations, les variétés, les amendements, les fertilisations… Ensuite, sur le suivi cultural, ils nous permettent de gérer la végétation en bon père de famille, avec des techniciens qui sont toujours à notre écoute. Un accompagnement qui va jusqu’à la récolte avec la formation de nos saisonniers ». L’exploitant précise que la coopérative propose des contrats de huit ans, « véritable point fort pour sécuriser nos revenus durant toute cette période ».
 
Alors, l’asperge des sables, remède anticrise insoupçonné pour les agriculteurs d’ici ?
 
Informations sur le site internet de Maïsadour 

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