Photo : Route Ouvrière Aturine.C'est en 1969, avec l'association de six personnes, que la Route Ouvrière Aturine est fondée. Au départ l'entreprise est dédiée à l'exploitation d'une carrière, puis elle se développe et se tourne également vers les travaux publics. Aujourd'hui ce sont 35 personnes qui travaillent au sein de cette structure dirigée par Nicolas Daugreilh.
« J'ai été élu à la tête de la Route Ouvrière Aturine en septembre dernier. Ça faisait 17 ans que j'étais dans l'entreprise, donc je connaissais sa culture, son fonctionnement, et pour les autres collaborateurs, ça leur a semblé une suite logique que je sois élu », explique-t-il. « Je suis arrivé à une période de croissance forte, et il fallait que l'on se structure, qu'on monte en compétence. Ce qui a d'ailleurs été fait ».
L'un des sujets sur lesquels s'est penché le nouveau dirigeant est la RSE. Une dimension prise en compte par l'entreprise depuis des années déjà, avec de véritables engagements définis depuis 2020. « C'est venu pendant l'année du covid. Nous voulions que ce soit plus qu'un simple sujet que l'on allait aborder en réunion, nous voulions que ce soit quelque chose de pleinement intégré dans la vie de l'entreprise ».
Ainsi, le dirigeant de l'époque s'était entouré d'un bureau d'études afin de structurer sa démarche et surtout de comprendre pleinement ce qu'était la RSE. « Nous avions aussi un alternant spécialisé sur ce sujet qui nous a beaucoup aidés, car la RSE ce n'est pas que l'environnement, c'est aussi le social, l'économie, etc. ».
L'entreprise a donc défini des actions concrètes à mener au quotidien : communication en interne sur le sujet, sensibilisation des clients et des partenaires, assistance d'une consultante QHSE, amélioration de la sécurité et des conditions de travail, formations, etc.
« Nous avons aussi un gros plan autour du photovoltaïque et des biocarburants qui est en cours, ainsi qu'un bilan carbone dont nous devrions avoir les résultats d'ici fin mars. Ensuite, nous pourrons établir notre plan d'action pour dé-carboniser nos activités ».
Toutes ces actions, répétées depuis plusieurs années, ont été soulignées en 2023 par l'obtention de deux labels : Engagé RSE et RSE SCOP BTP. « Ils viennent véritablement attester de notre démarche sincère. On est très contents et très fiers de ces deux labels » se réjouit Nicolas Daugreilh. D'autant plus que pour le label Engagé RSE, la Route Ouvrière Aturine a obtenu un niveau confirmé.
« On ne s'y attendait pas, ça a été la cerise sur le gâteau ! ». Cela permet à l'entreprise d'être reconnue à l'échelle européenne, bien que ses activités se limitent à une quarantaine de kilomètres autour de Duhort-Bachen. « C'est tout de même une très bonne chose, parce que ça nous pousse à toujours nous améliorer pour conserver le label au prochain audit. Ce ne sont pas juste des autocollants que l'on affiche sur notre site internet, ce sont de vrais engagements que l'on veut faire vivre dans l'entreprise ».
L'arrivée de Nicolas Daugreilh à la tête de la Route Ouvrière Aturine devrait accélérer les engagements de l'entreprise. « Par exemple, la CCI de Nouvelle-Aquitaine porte un groupe de travail dont le but est de mettre en place une politique d'achat responsable. Nous nous y sommes inscrits, et nous allons donc y participer activement ». Participer au développement local est d'ailleurs un des enjeux de l'entreprise. « Aujourd'hui, la RSE est au centre de tous nos futurs projets ».
La démarche devrait également redoubler d'intensité auprès des clients, des fournisseurs, et de toutes les parties prenantes des activités de l'entreprise, mais non sans quelques précautions. « Nous allons faire du Développement Durable au sens large du terme : remontées des échanges de toutes nos parties prenantes afin de mettre en place des plans d'actions et pérenniser l'entreprise », conclut le PDG de la Route Ouvrière Aturine avec beaucoup de recul, sûrement glané grâce à ses 17 années en tant que salarié de l'entreprise.
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