Abonnez-vous
Publié le

Qui veut son tee-shirt de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour ?

Un contrat de licence entre l'université et un de ses anciens étudiants Magomed-Emin Gaziev vient d’être signé pour l'utilisation de la marque UPPA...
Laurent Bordes, Mogamed-Emin Gaziev et Christophe Derail, de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour.
L’Université de Pau et des Pays de l’Adour adopte le style de ses homologues américaines, telles que Harvard ou le MIT, avec la vente de tee-shirt et de sweat-shirt imaginés par un ancien étudiant-entrepreneur.

Depuis plus d'une dizaine d'années, l'Université de Pau et des Pays de l'Adour accompagne, avec une intensité croissante, les étudiants et le personnel qui souhaitent se lancer dans l'entrepreneuriat.

C’est le cas de Magomed-Emin Gaziev, 27 ans. Après une licence d'administration économique et sociale à l'UPPA, il a suivi le diplôme universitaire « Outils pour entreprendre » en même temps que sa première année de master au sein de l'Institut d'Administration des Entreprises de l'UPPA en 2020-2021.

Cette formation permet à de futurs créateurs ou repreneurs d’entreprise d’acquérir toutes les compétences nécessaires pour créer son activité et la piloter ensuite. Grâce à celle-ci, l’étudiant peut mener à bien son projet avec un maximum de sécurité et de visibilité.

« L’aventure est partie d’un simple constat : l’université de Pau ne possédait pas de vêtement comme on peut retrouver dans d’autres établissements supérieurs prestigieux. Rien ne permettait aux étudiants de l’UPPA d’exprimer leur sentiment d’appartenance », raconte Magomed-Emin Gaziev.

C’est ainsi qu’est née la microentreprise StudProd, en 2023, spécialisée dans la conception de vêtements universitaires de haute qualité, en coton biologique et en polyester recyclé. Magomed-Emin Gaziev se charge de la conceptualisation et de la logistique. Il a collaboré avec une designeuse professionnelle pour la création du visuel et a confié la fabrication à un atelier français. « Je voulais créer un vêtement que j’aimerais moi-même utiliser, dans lequel on se sent bien et qu’on est fier de porter », confie l’autoentrepreneur.

Futurs ou anciens étudiants, enseignants, chercheurs et tout autre personnel de l’établissement peuvent dès à présent commander un sweat-shirt à capuche ou bien un tee-shirt, disponibles en deux coloris (noir ou blanc).

Magomed-Emin Gaziev développera progressivement sa gamme, en lançant un sondage pour connaître les envies des étudiants, avant de prospecter auprès d’autres établissements scolaires locaux. La première campagne de précommande se termine ce 25 avril avant qu’une nouvelle période de prévente ne soit lancée entre septembre et octobre 2024.

« On mérite d’avoir un sweat-shirt », plaisante Laurent Bordes, président de l’UPPA, en précisant son propos « Nous avons réussi tous les programmes d’investissement d’avenir les plus complexes au niveau national, dont les labels I-Site. L’appel à propositions « Pôle Universitaire d’Innovation » (PUI) du plan France 2030 c’était le dernier pilier qu’il manquait à notre arsenal ».

Un accompagnement personnalisé et complet 

Depuis 10 ans, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour développe un dispositif complet de sensibilisation, d'information, de formation et d'accompagnement à l'entrepreneuriat. Il est à la disposition des étudiants comme des personnels.

En effet, l’UPPA copilote aux côtés des Universités de Bordeaux et de La Rochelle, le Pépite Entrepreneuriat Campus Aquitaine. C’est l'un des 33 pôles étudiants pour l'innovation, le transfert et l'entrepreneuriat (PÉPITE) présents sur le territoire français.

Cet engagement se concrétise par deux unités d'enseignement transverses de sensibilisation à l'entrepreneuriat (dont le diplôme universitaire « Outils pour entreprendre ») sont proposées aux étudiants de licence à Pau et sur la côte basque. 

Ce statut est accessible aux étudiants inscrits en licence, master ou doctorat, ainsi qu'aux jeunes diplômés sortis depuis moins d'un an. Tous les ingrédients sont réunis pour que les porteurs de projets puissent transformer leur idée en une réussite concrète : deux espaces dédiée à la maturation et à la création d'entreprise (à l'EntrePau, incubateur implanté au sein de la technopole paloise Hélioparc, et au générateur d'activités Arkinova à Anglet), un accompagnement personnalisé, complet et de qualité, avec des ateliers, des conférences, des formations diplômantes, des séances de coaching, des rencontres avec des professionnels, des aides à la re-cherche de financement, de la mise en réseau…

« Ces dernières années, nous avons constaté que de plus en plus d’étudiants s’intéressaient à l’entrepreneuriat. Entre 2017 et 2022, l'Université a ainsi soutenu la création de 34 d'entreprises/start-ups étudiantes. Cette année, nous en accompagnons une centaine d’étudiants-entrepreneurs et nous comptabilisons chaque année de 10 à 15 créations d’activité (entreprises ou associations) par les étudiants. Mais nous n’allons pas nous arrêter là : notre ambition est d’atteindre 1% de la totalité des étudiants et six créations d’entreprise par an. C’est un véritable défi pour notre établissement dans les années à venir », assure le président de l’UPPA.

Noémie Besnard

Créer des passerelles entre l’entreprise et l’université

À terme, l’UPPA entend multiplier les passerelles entre le monde professionnel et le monde universitaire, en devenant, à l’image de l’université publique de Navarre ou des grandes écoles américaines, un campus universitaire technopolitain.

« Nous avons un fort ancrage territorial et d’importants liens avec les entreprises locales, avec lesquelles nous partageons 25 partenariats de recherche. En effaçant les frontières entre le monde de l’entreprise et nos campus, nous pourrions créer un environnement propice à toutes les parties. Une entreprise pourrait développer une idée chez nous, nos étudiants pourraient participer à sa conception et nos chercheurs contribueraient à l’améliorer », révèle Laurent Bordes.

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi