Non, vraiment, ce n’est pas ce qui manque. Encore que, dernièrement, un de ces ouvrages a attiré notre œil. Un bouquin – beau, le bouquin – narrant la nouvelle région Occitanie, nos grands voisins de l’Est. De quoi donner des idées à nos dirigeants, avons-nous pensé aussitôt.
Il faut dire que dans le cas de l’Occitanie, du moins de ce livre (texte de Gwenaëlle Guerlavais et Pierre-Marie Terral et photos d’Arnaud Späni, édité chez Privat), de bonnes fées se sont penchées sur sa naissance, à commencer par la présidente de la région, Carole Delga, et le préfet Pascal Maihos, originaire du coin.
Tous deux, et bien d’autres, avaient parfaitement perçu qu’un livre pouvait constituer ce lien supplémentaire unissant des territoires qui a priori n’étaient pas faits pour vivre ensemble, ou du moins avoir la même unité de destin.
Naturellement, on pense à cette union peu naturelle entre pays de Saintonge et vallée d’Aspe, voulue par les pouvoirs publics et à ce sentiment de non appartenance dont bon nombre de néo Aquitains sont dépourvus. Quoi de commun entre un habitant d’Aubusson (dans la Creuse, région délicieuse et pas très rock’n’roll) et d’Orthez, de Poitiers et de Pau, de Tulle et de Guéthary ? Pas grand-chose, hormis une carte d’identité. Française, la carte.
Donc il ne serait peut-être pas vain qu’un bel ouvrage vienne conter la belle histoire commune de nos provinces néo aquitaines, les Pyrénées-Atlantiques, les Landes bien sûr, la Gironde, le Lot-et-Garonne, la Dordogne, la Charente, les Deux-Sèvres, la Vienne, la Haute-Vienne, la Corrèze et la Creuse. Ce ne sont pas les paysages magnifiques, les faits historiques, les villes délicieuses, ou l’art de vivre qui manquent, on le sait.
Ou plutôt on le sait mal. Alors Messieurs-dames en charge de notre nouvelle région : à quand un beau livre pour la raconter, et la vanter ?
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