Fabien Reniche

Il pratique une très gourmande chasse au gaspi en Haute Lande

Mais pourquoi, pourquoi donc, tout les restaurateurs ne prendraient-ils pas exemple sur Fabien Reniche ? Le gérant de l'Auberge du Prieuré à Le Sen, en Haute Lande, a décidé de se lancer dans une chasse au gaspi redoutable autant qu'efficace. Et gourmande. Ce qu’il faut savoir…

Mais pourquoi, pourquoi donc, tout les restaurateurs ne prendraient-ils pas exemple sur Fabien Reniche ? Le gérant de l'Auberge du Prieuré à Le Sen, en Haute Lande, a décidé de se lancer dans une chasse au gaspi redoutable autant qu'efficace. Et gourmande.

Ce qu’il faut savoir…

Peut-être avait-il entendu ces chiffres du ministère de l'Agriculture annonçant qu'en moyenne, un restaurant traditionnel génère 230 grammes de nourriture gaspillée par personne et par repas ? Ou plus simplement s'est-il simplement basé sur son expérience personnelle ?

Depuis mi-juillet que Fabien Réniche a repris l'Auberge du Prieuré, il prépare quelque 25 couverts par jour (formules ouvrières à 12 euros TTC chaque midi, dont buffet d'entrées froides, choix entre deux plats de résistance, fromage, buffet de desserts, quart de vin, café !). Mais s'arrachait les cheveux de voir le gaspillage.

L'idée est venue des lasagnes. Il avait vu un peu grand ce jour-là. Et a donc affiché sur une pancarte qu'il en restait, et à 3 euros la barquette du délice italien, la nouvelle n'a pas tardé à circuler, et les voisins affamés sont venus se ravitailler.

Mieux encore qu'un traiteur, les plats sont gourmands, cuisinés, et vraiment bradés. Trois euros, trouvez-nous le sandwich aussi bon à ce prix-là, et on vous paye une barquette chez Fabien !

Du coup, l'habitude a été vite instituée. Pour un repas du soir vite fait, ou parce que votre célibat ne vous empêche pas d'être gourmand, hop, un petit détour par l'Auberge du Prieuré voir si ce sera plutôt blanquette, couscous, ou paella... Sans oublier qu'il fait dépôt de pain, et pizzas le soir.

Un sacré moyen de recréer du lien, autour de la passion française de la gourmandise. Et une idée qui ne demande qu'à se démultiplier. Dans les grandes villes comme à la campagne. D'autant que cela permet aussi au restaurateur, outre l'économie sur le gaspillage alimentaire, de compenser un peu la perte et de stabiliser le chiffre d'affaires.

Et si Fabien, celui qui est « retourné » par les gens qui meurent de faim dans le monde, venait d'inventer la nouvelle façon de se restaurer de demain ? Et une belle façon pour que se réduise l'un des fléaux inadmissibles de notre monde : la faim !