Comme nous en avons déjà parlé, le groupe japonais Toray a décidé d’implanter sur le bassin de Lacq son site européen de production polyacryonitrile (PAN), la matière première utilisée pour la fabrication de fibres de carbone.
Après la fameuse « gaz valley » inaugurée par le général De Gaulle, bienvenue à la « carbon valley » qui produira près de 12.000 tonnes de PAN chaque année. L’enjeu est énorme avec un marché mondial en plein boom.
Ce qu’il faut savoir…
C’est en 2012 que Toray a choisi le site de Lacq, classé Seveso II, pour en faire son lieu d’excellence. Il a pu compter sur Total qui a, tout d’abord, dépollué la zone de 160.000 m2, puis dédié son gaz encore disponible aux industriels locaux, dont Toray.
Après avoir investi 120 millions et annoncé la création d’environ 60 emplois directs, le groupe japonais vient de se donner les moyens de répondre à la demande, en croissance de 15% chaque année, alors qu’auparavant le PAN était importé du Japon.
Son PDG européen, Bernard Martin, a donné cet été le coup d'envoi de la production.
Et tout cela ne constitue qu’une première étape, puisque d’ici sept à quinze ans, deux nouvelles lignes de production devraient s’ajouter à celle inaugurée cet été, afin de répondre à la demande de l’industrie aéronautique et automobile.
On s'est d’ailleurs bousculé en juillet à Lacq, puisque Gérard Mestrallet, PDG du groupe GDF-Suez, est venu poser symboliquement la première pierre de Biolacq Energie, une unité de biomasse produisant de l’électricité et de la vapeur, nécessitant un investissement de 56 millions d’euros.
Lacq, morne plaine ? Pas vraiment !
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