Attention, talent ! Si vous ne connaissez pas Abd Al Malik, d’abord c’est dommage, ensuite vous pouvez réparer cet impair en vous rendant à l’Astrada ces samedi 6 et dimanche 7 février.
Avec lui, pas de hurlements frénétiques, de rap aux accords approximatifs, de revendications à la noix, mais une voix et des textes, qui font de lui l’un des artistes les plus attachants du moment.
Ce qu’il faut savoir…
Pourtant, Régis Fayette-Mikano, de son vrai nom, est un rappeur pur jus, né dans le XIVe arrondissement de Paris, en 1975. Émigré à Strasbourg, il tombe dans la délinquance avec vols à la tire et vente de drogues, mais ayant vu plusieurs de ses amis mourir d’overdose, il se plonge dans la lecture et le miracle survient.
Le petit voyou passe son bac et intègre l’Université Marc Bloch, dans un double cursus Philosophie et Lettres classiques. En parallèle, il fonde le groupe de rap N.A.P. et trouve son nom de scène, Malik traduction de Régis, et donc de roi.
Son style musical mêle rap, jazz et slam, avec des textes jugés comme puissants, sérieux, chargés de sens et d’émotion, d’ailleurs il n’hésite pas à reprendre des classiques comme le « Paris Mai » de Claude Nougaro ou « Ces gens-là » de Jacques Brel. Il faut dire qu’un intellectuel, intelligent qui chante du rap et livre de beaux textes, structurés et remarquablement écrits, cela ne laisse personne indifférent. Comme dit l’autre, ça change !
On le retrouve aussi avec Moby sur l’album « Last Night » ou écrivant des textes pour Juliette Gréco. Et même là où on ne l’attend pas : en librairie avec « la guerre des banlieues n’aura pas lieu » qui obtient le prix de littérature politique Edgar Faure, « Le dernier Français » (avec une préface de Mazarine Pingeot) et dernièrement « Place de la République ».
Voilà l’artiste hors normes que le public de l’Astrada est invité à découvrir sur scène, où il livrera sa version de textes écrits par Albert Camus avec comme concept « L’art sert à élever les êtres ». Marciac a bien de la chance de l’accueillir !
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