INITIATIVES RSEAu Circuit Pau-Arnos, les mobilités électriques se développent et s'ouvrent au public

Toujours dans cet esprit d'innovation et de développement de mobilités plus vertes et plus responsables, le Circuit de Pau-Arnos, avec l'aide de la société Mob'Exper, organisait un afterwork dédié à ce sujet. « Le véhicule électrique, en parler c'est bien, mais le découvrir c'est mieux », commence Eric Barbaroux, élément majeur dans le développement de l'électrique à Pau-Arnos. « Et il y avait du monde pour le découvrir ! On attendait environ 300 personnes, on en a eu finalement près de 400 visiteurs ».

Une belle foule qui a pu profiter, de 17h30 jusqu'à 21h00, de tours de circuit en passager de voitures électriques, mais aussi simplement de présentations de voitures (12 marques différentes étaient représentées), d'ateliers drones, de découvertes de mobilités douces électriques, etc. La piste de karting étant ouverte, certains ont aussi pu tester les karts électriques présents sur le circuit, quelque chose de très rare en France à l'heure actuelle.

« Aujourd'hui, en France, il manque une part d'électrique accessible. Que ce soit dans le sport automobile (à peine quelques compétitions internationales), dans le karting ou même dans la mobilité du quotidien. L'offre actuelle n'est pas très grand public même si cela se développe petit à petit. Par exemple, le paiement des recharges reste plus complexe que le simple paiement avec carte de crédit à la pompe à essence ». Cet Electric Dating était donc un bon moyen de créer du lien entre les mobilités électriques et le grand public.

« On en refera. L'idée est d'en refaire trois dès l'année prochaine, peut-être avec des ateliers supplémentaires, car les gens avaient finalement beaucoup de questions, principalement sur la recharge, l'autonomie, le coût, etc. ». Des questions légitimes à une ère où le véhicule électrique s'apparente à devenir la voiture de demain pour M. et Mme Toulemonde.

« Je pense que de la même façon que l'on a accès à beaucoup de véhicules thermiques, il faudrait que l'électrique se développe ». Et selon Eric Barbaroux, les circuits et le sportif peuvent accélérer cette appropriation. « Il n'existe pas encore assez de catégories de monoplace ou de GT électrique facilement accessibles et uniquement conçues pour les circuits, en découverte, en loisir ou en compétition. Actuellement, ce sont plus des voitures de séries transformées. Je pense qu'avoir des véhicules dédiés permettrait de toucher plus de monde, et de développer les technologies pour qu'elles soient démocratisées. Mais deux ou trois beaux projets en France sont en cours de développement et devraient prochainement voir le jour ».

En ce sens, le Circuit Pau-Arnos mettra en place, dès le mois d'octobre, des modules de formation. « Dans un premier temps, ce sera surtout dédié aux entreprises. Il sera principalement question d'écoconduite et d'électro-conduite, car beaucoup de structures s'y intéressent. C'est une porte qui s'ouvre pour aller plus loin ».

Mais plus loin, pour un circuit privé comme celui de Pau-Arnos, c'est compliqué d'assumer une tâche d'intérêt public comme la transition énergétique, sans aucune aide extérieure... « Je pense que nos actions rentrent dans un cadre d'utilité publique. Je pense aussi que cela pourrait être dans l’intérêt des élus locaux de nous aider à développer ces énergies et mobilités alternatives. C'est en tout cas notre prochain objectif pour 2023 ».