Mauléon, capitale de l’espadrille basque, c’est une réalité. Rien à voir avec les salopetées venues d’Extrême-Orient : ici, et depuis des générations, l’espadrille est un article unique, cousu à la main à partir de produits naturels, écologiques et biodégradables, tels le jute, le coton et le cuir.
Ce qui lui vaut d’avoir fait son entrée dans le petit monde très fermé et très élitiste de la mode et de haute couture. Une activité toutefois meurtrie par le marché : ils étaient 30 fabricants il y a un demi siècle, seulement cinq aujourd’hui. Dont Prodiso, certainement la plus dynamique.
Ce qu’il faut savoir…
A l’origine de l’entreprise, on trouve Jean-Pierre Errecart, qui monte en 1977 Prodiso ; sa fille, Sandrine Lasserre lui succède en 2000 et axe aussitôt son action sur la créativité et la diversification des modèles. Le succès est au rendez-vous et lui vaut même d’être remarquée par le gouvernement de Biscaye, très impliqué cette année dans le Smithsionian Folklife Festival, qui est comme chacun sait un festival se déroulant à Washington, voué aux cultures traditionnelles.
Résultat, Sandrine et Jean-Pierre vont à la fin de ce mois diriger leurs pas, en espadrilles, vers la capitale américaine, pour présenter au public ricain ébahi leurs productions. Il paraît même que, puisque l’expo est à deux pas de la Maison Blanche, ils vont aller porter à Mister and Madame Obama une paire d’espadrilles. Une fabrication spéciale, puisque Barak chausse du 46 et Michelle du 43…
Ils ne seront pas les seuls Basques à exposer leur savoir-faire. Ainsi Lorea, qui fabrique des bijoux (basques, évidemment) du côté de Saint-Jean-Pied-de-Port.
Les visiteurs pourront assister à des démonstrations de danses, participer à des ateliers culinaires (et Dieu sait que sur ce point, les Basques peuvent en remontrer au monde entier).
Si ça vous tente, l’événement se déroulera du 29 juin au 4 juillet et vous trouverez facilement le lieu des réjouissances : pratiquement face à la Maison Blanche… Barak, tu vas avoir de magnifiques espadrilles, il ne te manquait que ça.
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