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Philippe Neys et Manu Mérin, deux inconnus à la tête de l’Aviron. Pas tout à fait.

Ils s’appellent Philippe Neys et Manu Mérin, et depuis ce week-end, ils ont pris la succession d’Alain Afflelou et Philippe Ruggieri à la tête de l’Aviron bayonnais. Place au terroir, à la rigueur et à la réussite, enfin c’est ce qu’on leur souhaite.

Des inconnus ? Enfin, pas tout à fait puisque les deux nouveaux dirigeants faisaient déjà partie du Conseil de surveillance du club. A tout seigneur, tout honneur, et Philippe Neys (ci-dessus) est un homme qui ne laisse pas indifférent. En 1983, il reprend l’affaire paternelle de fabrication de poteaux électriques, ETPM. Et Dieu sait si des poteaux électriques, la France en a besoin. Et puis patatras, une nuit de 1991, la ministre de l’Environnement, une certaine Ségolène Royal, fait voter une loi exigeant que les réseaux neufs soient à l’avenir souterrains.

Preuve qu’il sait s’adapter aux circonstances, Philippe reconvertit illico son entreprise, située à Arcangues, dans l’enfouissement des réseaux électriques, gaz, ou fibres optiques et rencontre le succès. Preuve de son investissement dans le Sud-Ouest, il sponsorise des clubs sportifs à Bordeaux Bègles, Toulouse, Agen, Mont-de-Marsan et Biarritz, tout en étant très présent dans la gestion de l’Aviron bayonnais, le club de son coeur.

Quant à Manu Mérin (ci-contre avec ses fils), depuis 1978 il a fait de Forge Adour une marque de barbecues et de planchas, parmi les plus vendues de France, auxquelles l’émission « Capital » avait consacré un reportage il y a quatre ans. Espagnol d’origine, fixé à Bayonne, il entend bien faire bénéficier le club de rugby de son expérience de président de l’Aviron, section football.

Voilà donc aux commandes deux chefs d’entreprise reconnus, auréolés de leurs succès dans les affaires, qui entendent bien redonner à l’Aviron son lustre perdu. Première étape dès ce week-end à Aguilera pour le derby. Que le meilleur gagne.

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