Toulouse Blagnac s’envole avec les Chinois

À l’épisode précédent, nous étions restés à l’achat de l’aéroport de Toulouse Blagnac par le groupe chinois Casil Europe, qui avait engendré bien des polémiques. Il faut croire que de la démarche vont sortir quelques bénéfices, puisque est annoncée la venue cette année des premiers touristes chinois, avec l’ouverture d’une ligne charter.

Ce qu’il faut savoir…

Et si l’opération était finalement « gagnante–gagnante » ? Car du côté de l’aéroport, on commence à se frotter les mains. Tout d’abord parce que les nouveaux promoteurs entendent faire du lieu le point d’entrée du tourisme chinois pour l’Europe du sud, avec pour débuter un  vol charter, avant l’ouverture d’une ligne régulière à destination des méga villes chinoises. Rien n’est toutefois encore gagné, car il s’agit dorénavant de convaincre ces nouveaux riches des attraits du sud de la France, qui n’en manque pas, depuis les vignobles du Bordelais, la côte basque ou les plaisirs gastronomiques du Gers.

L’aéroport n’a toutefois pas attendu l’arrivée de ces nouveaux passagers pour afficher de bons résultats : + 2 % l’an dernier (7,7 millions d’individus) et + 4,7 % prévus, soit 8 millions, pour cette année, malgré des baisses substantielles des vols en provenance, et en destination de la Tunisie et de la Turquie, à cause des attentats.

Les « low cost » représentent déjà 29 % du trafic, ce qui va engendrer des travaux supplémentaires pour la réfection des pistes et la construction d’une jetée Sud, permettant aux grosses unités, style A320, de se poser.

Est également en chantier la reconfiguration complète de l’aérogare, avec la création d’un passage unique aux postes de filtrage, dans le hall D et d’une passerelle pour les vols low cost, au hall A (coût 30 millions d’euros).

Côté confort des voyageurs, va être également construit un hôtel quatre étoiles, à l’enseigne de la chaîne espagnole NH Hotels, à quelques mètres du hall A, offrant 148 chambres, une zone fitness/sauna et 1.000 m2 de salles de réunions. De même de nouvelles boutiques et restaurants vont être implantés, mais pas avant 2018.

D’ici là, nos nouveaux amis de l’Empire du Milieu auront sans doute pris l’habitude d’aborder la France via Toulouse. On connaît des envahissements plus douloureux !