Photo : Le MUR de Seignosse.David Job est un réalisateur, graphiste et webdesigner originaire du Sud-Est, débarqué dans les Landes, « pour la qualité de vie » dit-il. Ainsi, depuis 5 ans, il se constitue un carnet de clients depuis Seignosse. « Je travaille notamment avec des street artists, et au fil des rencontres, je me suis rendu compte que je travaillais assez souvent avec des membres du réseau du MUR. En discutant avec l'association, petit à petit, j'ai eu envie de créer une antenne dans les Landes puisque rien n'existait jusqu'à présent ». Au début de l'année 2023 l'envie se concrétise et le MUR de Seignosse est créé, avec David Job et Marina Rouchaleou, seconde bénévole de l'association.
« Le concept d'un MUR (pour Modulable, Urbain, Réactif NDLR.), c'est d'offrir à un street artiste la possibilité d'avoir un terrain de jeu. Il est rémunéré pour son travail, et son œuvre reste visible un temps défini avant d'être remplacée par le travail d'un autre artiste, et ainsi de suite ». À Seignosse, c'est une boucle de trois mois qui est mise en place, sur l'un des murs de l'espace de coworking « Les bains douches », un bâtiment communal situé à côté d'une école primaire et en face du marché. « C'est très visible, et c'est tout l'intérêt ! Cela permet de sensibiliser au street art, créer une porte d'entrée vers cet univers, et montrer aux gens que ce n'est pas du vandalisme, mais que c'est bel et bien de l'art et un travail ».
Bien qu'elle ne soit pas comprise ou appréciée par tout le monde, la démarche satisfait globalement. « Les gens sont plutôt contents, et nous aussi ! On a la chance de bénéficier d'un réseau solide derrière nous. Car même si l'on est une association indépendante, il y a une véritable entraide entre les différentes antennes du MUR. Et la notoriété de la structure nationale nous permet d'avoir un vivier d'artistes volontaires assez important ! », poursuit David Job, aujourd'hui président de l'association landaise qui reçoit même des demandes d'artistes étrangers. « On s'attache tout de même à présenter au moins un artiste local par an. Après, concernant les styles, c'est très vaste, on est très ouverts tant que cela peut aller sur un mur ! », plaisante-il.
Pour les artistes, c'est aussi une belle vitrine pour présenter leur travail et leur univers. « En général, ils passent entre deux et quatre jours à travailler sur le mur. Pendant tout ce temps, je suis avec eux donc je m'imprègne beaucoup de qui ils sont et de ce qu'ils font. Cela me permet de produire une vidéo personnalisée, pour les présenter, présenter leur art, et plus simplement pour laisser une trace puisque leurs œuvres sont éphémères ».
Bien que le MUR de Seignosse n'ait pas encore soufflé sa première bougie, les deux membres de l'association réfléchissent d'ores et déjà à l'avenir. « Peut-être que dans le futur nous développerons des ateliers et des rencontres pour continuer cette mission de sensibilisation au street art. C'est déjà un peu le cas, notamment se faire auprès des scolaires. Mais cela demande du temps, et nos activités professionnelles nous en prennent déjà beaucoup ! On espère simplement que la mairie continuera de nous suivre dans ce projet pour qu'il puisse continuer à vivre et pourquoi pas à se développer », conclut David Job qui imagine également que leur démarche pourrait donner des idées à d'autres communes landaises, voire même d'autres départements...
Timothé Linard
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