Ligne ferroviaire Pau Oloron

Une pétition pour tester un tarif unique à 1 € afin de désengorger une route meurtrière : signez des deux mains !

L’association Béarn Adour Pyrénées (BAP), qui œuvre notamment pour le développement des infrastructures routières et ferroviaires, a décidé de lancer une pétition.

Elle demande à la Région Aquitaine de reprendre une idée lancée avec succès par le Conseil régional de Languedoc-Roussillon (voir notre article du 6 janvier dernier) et qui va d’ailleurs être généralisée : proposer un tarif unique à 1 € pour les TER.

BAP, présidée par Pierre Saubot, demande une première expérimentation en Aquitaine sur la ligne Pau-Oloron.

Ce qu’il faut savoir…

Le principe de ce tarif unique à 1 €, quel que soit le trajet, est de créer un déclic auprès des habitants de la région pour les inciter à (re)découvrir l’intérêt des lignes ferroviaires locales. En Languedoc-Roussillon, cette opération a déclenché une hausse de trafic spectaculaire dépassant 350%.

L’association BAP veut donc convaincre le président de la Région Aquitaine d’en faire de même sur une ligne test particulièrement sensible, entre la capitale du Béarn et celle du Haut-Béarn.

Alain Rousset, qui est un habitué de la Vallée d’Aspe, et son vice-président chargé des transports et des infrastructures, Bernard Uthurry, ancien maire d’Oloron, devraient y être très sensibles.

L’enjeu est d’une importance évidente. Cette mesure, simple à mettre en œuvre, permettrait de désengorger une route particulièrement encombrée et meurtrière. En effet, la RN134 entre Pau et Oloron enregistre un trafic quotidien conséquent avec en moyenne 12.000 véhicules (soit près de 17.000 usagers), tandis que le train ne transporte que 400 personnes chaque jour.  Ce serait également une bonne nouvelle pour l’entrée/sortie sud de Pau, par la route Gan-Jurançon, qui souffre d’un engorgement chronique à certaines heures de la journée.

Pour accompagner cette opération test, l'association Béarn Adour Pyrénées (BAP) souhaite une augmentation des fréquences des TER sur cette ligne, par une rotation plus importante avec deux rames, au lieu d’une actuellement. Ces deux rames seront, de toute manière, nécessaires lors de la mise en service de la ligne Oloron-Bedous.

Enfin, BAP souligne la nécessité d’aménager sur cette ligne Pau-Oloron une voie de croisement de deux trains par l’utilisation de la deuxième voie existante dans la gare de Buzy.  Pour l’association, le financement est tout trouvé, avec les 35 millions d’euros perçus par la Région Aquitaine (TICPE Grenelle) destinés à financer des infrastructures de transports durables.

Nul doute qu’Alain Rousset et Bernard Uthurry seront sensibles à ces arguments, d’autant plus que l’expérimentation peut être lancée immédiatement.