WIITraining, fabricant landais de matériel de sport pour des clubs du Top 14, de Pro D2, de Ligue 1...

Comme souvent dans les aventures entrepreneuriales, c'est pour répondre à un besoin personnel que Bastien Adrillon se lance dans la création de matériel de sport. « Durant toute ma carrière j'ai pensé à une machine particulière qui n'avait jamais été faite. Alors en 2015 quand j'ai pris ma retraite, je me suis penché sur le sujet ». C'est d'abord à l'Estia, au Pays basque, que ce natif de Dax lance son projet, en recrutant un jeune ingénieur pour la conception du produit.

« Petit à petit, en échangeant avec d'autres professionnels du milieu, nous avons senti le besoin d'étoffer notre offre, de créer d'autres appareils, de distribuer des marques existantes, etc. ». C'est d'abord dans le Sud-Est que les machines WIITraining sont fabriquées, avant que cette étape soit rapatriée dans le Sud-Ouest après le Covid. « Depuis le début de l'année, nous avons inauguré notre propre usine à Saint-Geours-de-Maremne ! », se réjouit l'ancien professionnel de l'US Dax.

Aujourd'hui, WIITraining c'est 11 personnes qui imaginent, fabriquent, et vendent ou louent des machines de sport pour le haut niveau, en plus d'autres services comme le conseil en aménagement de salles de sport, ou la formation à l'utilisation desdites machines. « Étant moi-même un ancien rugbyman, c'est vers ce milieu-là que l'on s'est tourné en premier, et dans lequel on est le plus implantés. Nous travaillons avec 10 des 14 clubs du Top 14, et avec 14 des 16 clubs de Pro D2. Nous travaillons aussi avec des clubs de football, comme l'AS Monaco, le Stade Rennais, et nous venons de remporter un appel d'offres du Paris-Saint-Germain pour refaire leur centre d'entraînement et leur fournir de nouvelles installations ».

Bien que les clubs professionnels représentent une majeure partie de l'activité de WIITraining, l'entreprise landaise est aussi en lien avec des structures comme les CREPS, l'Insep, le CERS de Capbreton, etc. « Enfin notre dernière part de clientèle, cela va être les kinés, les centres de rééducation, et les particuliers hauts-de-gamme ». On peut par exemple citer Eduardo Camavinga, joueur du Real de Madrid et finaliste de la dernière Coupe du Monde avec l'Équipe de France. « Petit à petit nous développons un nouveau marché, avec les municipalités, principalement de la côte landaise et basque, pour proposer des structures sportives en extérieur comme cela se multiplie ces derniers temps ».

Une activité qui ne connaît pas la crise, et dont les commandes ne cessaient de grimper en flèche depuis quelques années. « Nous arrivons à un stade où nous souhaitons nous stabiliser. Nous souhaitons pouvoir garder le rythme actuel, tout en consolidant notre structure ». Ainsi, dans les années à venir, WIITraining vise plusieurs recrutements afin d'atteindre la quinzaine de salariés, et pour l'année 2023 l'objectif est fixé à 3 millions d'euros de chiffre d'affaires hors-taxes. « En 2022, nous étions à 2,5 millions ».

Cette légère augmentation, l'entreprise pourrait aller la chercher à l'étranger, qui représente aujourd'hui moins de 10% de son chiffre d'affaires. « Nous avons quelques clients en Espagne, en Belgique, en Allemagne, etc. L'idée serait de se développer en Europe, peut-être en travaillant avec des revendeurs ou en montant des filiales. Nous avons aussi quelques pistes aux États-Unis pour y exporter quelques-uns de nos produits », conclut Bastien Adrillon, auteur d'une reconversion professionnelle parfaitement maîtrisée...

Timothé Linard