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    L’enseigne Gap dans la ligne de mire de Michel Ohayon

    Après le rachat de Go Sport le mois dernier, l’investisseur bordelais espère acquérir pour un euro symbolique les 21 succursales françaises de l’enseigne américaine...
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    L’information a été révélée dans la presse ce 13 avril : la Financière immobilière bordelaise souhaite reprendre les actifs de l’enseigne de prêt-à-porter Gap en France. Michel Ohayon se serait engagé à conserver la quasi-totalité de ses 370 salariés.

    Décidément, Michel Ohayon et sa société d’investissement n’en finissent plus de faire l’actualité. Après 22 sites des Galeries Lafayette, La Grande Récré (109 magasins), Camaïeu (512 points de vente) ou plus récemment Go Sport (160 magasins en France), l’investisseur et entrepreneur a jeté son dévolu sur les 21 points de vente que compte l’enseigne Gap en France.

    Une offre de rachat pour un euro symbolique aurait été transmise à Gap France le 9 avril, alors que des négociations étaient ouvertes dans l’entreprise autour d’un plan de sauvegarde de l’emploi. L’homme d’affaires se serait engagé à préserver 358 emplois (350 en succursale et 8 des 20 salariés du siège parisien).

    On rappelle qu’à l’échelle mondiale, Gap pèse autour d’une quinzaine de milliards de dollars. La société, qui envisage sérieusement de se retirer d’Europe, possède également les marques Banana Republic, Old Navy et Athleta. En France, Gap n’a jamais pris le train de l’e-commerce (qui représente déjà 50% des revenus de l’entreprise aux États-Unis) et subit de plein fouet la crise actuelle. Les magasins sont actuellement fermés, et il ne serait question de les rouvrir que pour les soldes d’été. La société Gap France n’aurait réalisé qu’une soixantaine de millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020, contre près de 110 il y a encore 4 ans.

    Bientôt 1.000 magasins en France…

    Le projet de reprise de la FIB vient d’être présenté aux représentants du personnel de Gap lors d’un comité social et économique. La valeur des stocks de l’entreprise en France serait comprise entre 15 et 25 millions d’euros.

    En parallèle, les ambitions de Michel Ohayon dans le commerce de détail se précisent. Nos confrères des Échos expliquent qu’une entité de la Financière immobilière bordelaise, HPB (Hermione People and Brands), a été spécialement créée pour regrouper toutes les enseignes acquises depuis maintenant plusieurs années. La présidence de cette filiale a été confiée à Wilhem Hubner, ancien dirigeant d’Auchan Retail. Ce dernier a d’ailleurs indiqué que la FIB n’en resterait pas là et examinait plusieurs autres dossiers, avec l’ambition de franchir prochainement la barre des 1.000 magasins dans l’Hexagone.

    À terme, chaque Français pourrait avoir un point de vente de HPB à moins de 20 kilomètres de son domicile. Idéal pour proposer des services mutualisés comme du click & collect.

    Comme pour les autres enseignes, cette reprise pour un euro ne sera pas une sinécure, puisqu’il faudra redresser Gap en tablant sur une stratégie omnicanale, c’est-à-dire en profitant des synergies et complémentarités entre un vaste réseau de points de vente physiques et les possibilités offertes par le commerce en ligne. Pour l’heure, HPB pèserait 1,3 milliard d’euros et compterait autour de 800 points de vente. Plus qu’à redonner du lustre et de la rentabilité à ce nouvel empire commercial…

    Notre dernier article sur Michel Ohayon et la Financière immobilière bordelaise - c’est ici

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